Louis Aragons Leben
La vie de Louis Aragon
1940
- 01.01.1940 - 01.06.1940
- Vorabdruck der Kapitel I - XXVII des ersten Teils des Romans Les Voyageurs de l’impériale in der N.R.F.
Prépublication des chapitres I à XXVII de la première partie du roman Les Voyageurs de l'impériale dans la Nouvelle Revue Française.
- 17.01.1940 - 25.02.1940
- "Aragon ist in Paris in Erwartung seiner neuen Abkommandierung." (Elsa Triolet an Jean Paulhan, 17.01.1940)1 Er ist in der Caserne Mortier stationiert. (Louis Aragon an Germaine Paulhan, 18.01.1940)2
"Aragon est à Paris en attendant sa nouvelle affectation." (Elsa Triolet à Jean Paulhan, 17.01.1940)1 ; il est cantonné "au dépôt de la caserne Mortier". (Louis Aragon à Germaine Paulhan, 18.01.1940)2
- 23.01.1940
- "Louis hat zwei Gedichte geschrieben: ein schönes und ein großartiges. Das großartige wird nicht durchkommen. Sie haben mehr als je etwas Romanzenhaftes und gehen in die Herzen. Ich hätte gern gehabt, daß er sie Ihnen und Ihrer Frau vorliest." (Elsa Triolet an Jean Paulhan, 23.01.1940)3 Es könnte sich um die Gedichte "La valse des vingt ans" (laut Aragons Bibliographie zu Le Crève-coeur im Januar 1940 in Paris geschrieben) und "Les amants séparés" (laut derselben Quelle im Dezember 1939 verfaßt) handeln.
"Louis a écrit deux poèmes: un beau et un magnifique. Le magnifique ne passera pas. Ils touchent plus que jamais à la romance et vont aux coeurs. J’aurais voulu qu’il vous les lise à votre femme et à vous." (Elsa Triolet à Jean Paulhan, 23.01.1940)3 Il pourrait s'agir des poèmes "La valse des vingt ans" (écrit, selon la bibliographie d'Aragon au Crève-coeur, en janvier 1940 à Paris) et "Les amants séparés" (rédigé, selon la même source, en décembre 1939).
- 03.02.1940
- Aragon besucht Gaston Gallimard in Mirande bei Granville (Département Manche). Im Zug schreibt er ein Gedicht. (Louis Aragon an Jean Paulhan, 06.02.1940)4
Aragon rend visite à Gaston Gallimard à Mirande, près de Granville (Manche). Dans le train, il écrit un poème. (Louis Aragon an Jean Paulhan, 06.02.1940).4
- 06.02.1940
- Aragon erhält seine Abkommandierung für den 15.02.1940: "Denn diesmal ist es soweit, ich bekam heute morgen meine Abkommandierung. Aber es geht nicht zur Infanterie: die Herren haben ihre Meinung geändert, verbunden übrigens mit vielen liebenswürdigen Kommentaren. Man schickt mich in eine Divisions-Sanitätsgruppe in einer motorisierten Division, Tanks, Raupenfahrzeuge, Panzerwagen." (Louis Aragon an Jean Paulhan, 06.02.1940)5
Aragon obtient sa nouvelle affectation pour le 15.02.1940: "Parce que cette fois, ça y est, j’ai eu ce matin mon affectation. Et ce n’est pas l’infanterie: ces Messieurs ont changé d’avis, avec beaucoup de commentaires aimables, d’ailleurs. On m’envoie dans un groupe sanitaire divisionnaire dans une division motorisée, tanks, autochenilles, automitrailleuses." (Louis Aragon an Jean Paulhan, 06.02.1940)5
- 06.02.1940
- Gallimard schickt Aragon neue Verträge für Les Voyageurs de l’impériale und Le Crève-coeur. Als Honorar schlägt er ihm monatlich 2500 Francs ab 01.03.1940 vor.6
Gallimard envoie à Aragon de nouveaux contrats pour Les Voyageurs de l’impériale et Le Crève-coeur et lui propose des droits mensuels de 2500 francs à partir du 01.03.1940.6
- 08.02.1940
- Aragon akzeptiert den Honorarvorschlag Gallimards.7
Aragon accepte la proposition de Gallimard concernant ses droits d'auteur.7
- 25.02.1940
- Zehn Tage später als ursprünglich vorgesehen: Aufbruch Aragons in das Militärlager Sissonne (17 km östlich von Laon) als Führer einer Sanitäterabteilung des Groupe Sanitaire Divisionnaire (= G.S.D.) 39, der zu der im Frühjahr 1940 geschaffenen 3. Panzerdivision (3e Division Légère Mécanique [DLM]) gehört, welche von General Prioux befehligt wird. Aragon wird einen Schlüssel erfinden, der es erlaubt, getroffene Panzer ("unsere kleinen neuen Ungetüme"8) von außen zu öffnen9a; dies bringt ihm einen Glückwunschbrief des Kriegsministeriums ein, das dieses Instrument einführt (siehe 09.05.1940).
Dix jours plus tard que prévu: départ d'Aragon pour le camp militaire de Sissonne (à 17 km à l'Est de Laon) où il devient chef d'une section de brancardiers du Groupe Sanitaire Divisionnaire (G.S.D.) 39 appartenant à la 3e Division Légère Mécanique (DLM) créée seulement au printemps de 1940 et commandée par le général Prioux. Aragon inventera une clef permettant d'ouvrir du dehors des chars blindés ("nos petits monstres neufs"8 ) atteints 9b, ce qui lui vaut une lettre de félicitations du ministère de la Guerre, qui adopte cet instrument (voir 09.05.1940).
- Ende Februar - Fin février 1940
- Aragon schreibt das Gedicht "Pergame en France".9c
Aragon écrit le poème "Pergame en France".9c
- 14.03.1940
- Gaston Gallimard schickt den Text von Les Voyageurs de l’impériale zur Fabrikation; das Buch soll bis 30.06.1940 erscheinen.10
Gaston Gallimard envoie le texte des Voyageurs de l'impériale à la fabrication; il veut que le livre sorte avant le 30.06.1940.10
- März - Mars 1940
- Aragon schreibt das Gedicht "Santa Espina".10a
Aragon écrit le poème "Santa Espina".10a
- 31.03.1940 - 09.04.1940
- Urlaub in Paris. Aragon trifft dort Georges Sadoul, der ebenfalls Urlaub hat und Aragon "bei so guter Gesundheit wie seit zehn Jahren nicht" findet: "Verjüngt und glänzend in seiner neuen Uniform." Begegnung u.a. auch mit Jeanne und Léon Moussinac.11 Am 09.04.1940 schickt er Jean Paulhan "das Druckfahnen-Paket der Voyageurs " (Brief an Jean Paulhan vom 09.04.1940).12
Permission à Paris. Aragon y rencontre Georges Sadoul, également en permission. Celui-ci le trouve "en meilleure santé qu'il ne le fut jamais depuis dix ans. Rajeuni et splendide dans son uniforme neuf." Aragon rencontre aussi Jeanne et Léon Moussinac.11 Le 09.04.1940, il envoie à Jean Paulhan "le paquet d’épreuve des Voyageurs " (Lettre à Jean Paulhan, 09.04.1940).12
- 02.04 - 11.04.1940
- April-Alarm. Aragon wird nach Condé-sur-l'Escaut an der Grenze zu Belgien abgeordnet (Département du Nord, 13 km nord-nord-östlich von Valenciennes) und schreibt dort das Gedicht "Le printemps".13
Alerte d’avril. Aragon, détaché à Condé-sur-l'Escaut, à la frontière belge (département du Nord, à 13 km au N.-N.-E. de Valenciennes), y écrit le poème "Le printemps".13
- 09.04.1940
- Deutscher Angriff auf Norwegen und Dänemark.
Attaque allemande contre la Norvège et le Danemark.
- 20.04.1940
- Veröffentlichung des Essays "La rime en 1940" in der von Pierre Seghers herausgegebenen Zeitschrift Poètes casqués. - Verhaftung von Léon Moussinac.14
Publication de l'essai "La rime en 1940" dans la revue Poètes casqués dirigée par Pierre Seghers. - Arrestation de Léon Moussinac.14
- Ende April - Fin avril 1940
- Aragon ist in Audencourt (Vorort von Caudry, Département du Nord, 16 km ost-süd-östlich von Cambrai) stationiert und schreibt dort die Gedichte "Romance du temps qu'il fait" und "Le poème interrompu".
Aragon, cantonné à Audencourt (banlieue de Caudry, département du Nord, à 16 km à l'E.-S.-E. de Cambrai), y écrit les poèmes "Romance du temps qu'il fait" et "Le poème interrompu".
- 09.05.1940
- Glückwünsche des Kriegsministeriums für Aragons Erfindung eines Schlüssels, mit dem getroffene Panzer, deren Besatzung nicht mehr in der Lage ist, das Fahrzeug von innen zu öffnen, von außen geöffnet werden können.
Le ministère de la Guerre félicite Aragon pour son invention d'une clef permettant d'ouvrir du dehors un char atteint dont l'équipe n'est plus en mesure d'ouvrir le véhicule de l'intérieur.
- 10.05.1940
- Deutscher Angriff auf Belgien und Holland; Bombardierung französischer Städte.- Aragon überquert am Morgen dieses Tages in einem Voraustrupp der 3. DLM die französisch-belgische Grenze.15
Attaque allemande contre la Belgique et la Hollande; bombardement de villes françaises. - Aragon part "en détachement en avant du régiment de découverte de la 3e D.L.M. qui franchit la frontière belge dans la matinée".15
- 13.05.1940
- Deutscher Angriff in den Ardennen; die Maas wird überschritten.
Attaque allemande dans les Ardennes; la Meuse est franchie.
- 26.05.1940
- Lobende Erwähnung Aragons auf Brigade-Ebene: "Der Kommandierende General der 3. DLM erwähnt lobend auf Brigade-Ebene den Hilfsarzt Aragon. Aragon, immer freiwillig für gefährliche Aufträge, ist seit dem 17. Mai fast beständig auf dem bedrohten Verbindungsposten des G.S.D. mit 5 bis 6 Wagen geblieben und führte dabei präzise die Befehle seines Divisionsarztes bezüglich der Bewegungen des Postens, der Hilfeleistungen und der Abtransporte der Verwundeten aus, insbesondere in der Zeit vom 21. bis 25. Mai."16a Unterzeichnet von General de La Fontaine.16b
Citation d’Aragon à l’ordre de la brigade: "Le général commandant la 3e DLM cite à l'ordre de la Brigade le Méd.-Aux. Aragon. Aragon toujours volontaire pour les missions périlleuses, est resté presque constamment au poste de relais menacé de son GSD avec 4 à 6 voitures depuis le 17 mai, exécutant avec précision les ordres de son médecin divisionnaire pour les mouvements de poste, les soins et les évacuations des blessés, en particulier dans les journées du 21 au 25 Mai." Signé par le général de La Fontaine.16b
- 29.05.1940
- Aragon befindet sich mit seiner Einheit im Kessel von Dünkirchen; er schleppt in einem Tornister die Druckfahnen der Voyageurs de l'impériale mit sich herum: "Ein sehr lästiges Gewicht." (Brief Louis Aragons an Jean Paulhan vom 11.06.1940)17
Aragon qui, avec son unité, est encerclé dans la poche de Dunkerque, "traîne [...] dans une musette" les épreuves des Voyageurs de l'impériale: "Un poids bien encombrant." (Lettre de Louis Aragon à Jean Paulhan, 11.06.1940)17
- 01.06.1940
- Aragon und seine Einheit werden auf einem Zerstörer nach Plymouth eingeschifft.
Aragon et son unité sont embarqués à destination de Plymouth.
- 02.06.1940
- Rücktransport nach Frankreich zusammen mit marokkanischen Truppen. Das in einen Truppentransporter umgebaute Schiff versucht vergeblich in Le Havre, Cherbourg, Saint-Malo zu landen und erreicht schließlich Brest.
Réembarquement pour la France, en compagnie de troupes marocaines. Le paquebot converti en transport de troupes essaie en vain de débarquer au Havre, à Cherbourg, à Saint-Malo et finit par atteindre Brest.
- 11.06.1940
- Aragons Einheit ist in Rugles (im Süden des Départements Eure, 10 km nordwestlich von L'Aigle) (Brief Louis Aragons an Jean Paulhan, 11.06.1940).18- Kämpfe bei Vernon (Département Eure).
L'unité d'Aragon se trouve à Rugles (au sud de l'Eure, à 10 km au N-O. de L'Aigle) (Lettre de Louis Aragon à Jean Paulhan, 11.06.1940).18 - Combats aux environs de Vernon (Eure).
- 12.06.1940
- Elsa flieht nach Bordeaux.19
Elsa se réfugie à Bordeaux.19
- 14.06.1940
- Einmarsch der deutschen Truppen in Paris. Aragon befindet sich zu diesem Zeitpunkt "in der Normandie".20
Entrée des troupes allemandes à Paris. Aragon se trouve à ce moment "en Normandie".20
- 19.06.1940
- Die 3. DLM überquert die Loire bei Les Ponts-de-Cé (Département Maine-et-Loire, 6 km südlich von Angers).21
La 3e DLM franchit la Loire aux Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire, à 6 km au Sud d'Angers).21
- Um den - Vers le 20.06.1940
- Aragon wird Kriegsgefangener in Angoulême (Département Charente), kann aber mit sechs Automobilen und 30 Mann sogleich wieder entkommen.22
Fait prisonnier de guerre à Angoulême (Charente), Aragon réussit à s'échapper tout de suite après avec six automobiles et trente hommes.22
- 22.06.1940
- Unterzeichnung des deutsch-französischen Waffenstillstandsabkommens. Am selben Tage birgt Aragon in heldenhafter Weise unter dem feindlichen Feuer Verwundete, was ihm eine lobende Erwähnung auf Armee-Ebene, die "Médaille militaire" und die "Croix de guerre avec palme" einbringt. Im offiziellen Text der Zuerkennung dieser Auszeichnungen (datiert vom 02.09.1940) wird es heißen: "Aragon, Louis, Arzt beim G.S.D. der 3. Division Légère Mécanique, Hilfsarzt von absolutem Mut und absoluter Hingabe. Gab im Laufe des Feldzuges das Beispiel der vollkommensten Opferbereitschaft. Immer freiwillig für die gefährlichen Aufträge, barg er am 22. Juni 1940 unter feindlichem Beschuß Verwundete, die nicht zur Division gehörten und erlaubte durch die Schnelligkeit seiner Intervention, daß mehreren von ihnen das Leben gerettet wurde."23a
Signature de la convention d'armistice franco-allemande. Le même jour, Aragon, faisant preuve d'héroïsme exemplaire, ramasse, sous le feu ennemi, des blessés, ce qui lui vaudra une citation à l'ordre de l'armée, la "Médaille militaire" et la "Croix de guerre avec palme". On lira dans le texte officiel décernant ces décorations (daté du 02.09.1940): "Aragon, Louis, médecin du G.S.D. de la 3e Division Légère Mécanique, Médecin Aux. d'un courage et d'un dévouement absolus. A donné au cours de la campagne l'exemple de l'abnégation la plus complète. Toujours volontaire pour les missions périlleuses, a relevé sous le feu, le 22 juin 1940, des blessés n'appartenant pas à la Division et a permis, par la rapidité de son intervention, de sauver la vie à plusieurs d'entre eux."23b
- 25.06.1940
- Aragon befindet sich in Villetouraix bei Ribérac (Département Dordogne).
Aragon se trouve à Villetouraix, par Ribérac (Dordogne).
- 28.06.1940
- Aragon, immer noch in Villetouraix bei Ribérac, erhält ein von Elsa am 12.06.1940 in Bordeaux abgeschicktes Telegramm und antwortet ihr: "Ich bin wirklich alle Gefahren eingegangen. Aber schließlich ist alles gut, rein persönlich gesprochen, und ich bekam eine zweite Auszeichnung, so daß Du meine Brust nicht wiedererkennen würdest."24
Aragon, toujours à Villetouraix, par Ribérac, reçoit un télégramme d'Elsa expédié le 12.06.1940 de Bordeaux, et lui répond: "J’ai couru exactement tous les dangers. Mais enfin tout est bien, je parle d’un point de vue strictement personnel, et je suis l’objet d’une deuxième distinction, si bien que tu ne reconnaîtrais pas ma poitrine."24
- Nach dem - Après le 28.06.1940
- Aragon und Elsa Triolet finden sich in Javerlhac wieder (10 km nordwestlich von Nontron, Département Dordogne), wo sie einige Tage wohnen. Aragon schreibt das Gedicht "Les lilas et les roses".25b
Aragon et Elsa Triolet se retrouvent à Javerlhac (à 10 km au N.-O. de Nontron, Dordogne) où ils restent pour quelques jours.25a Aragon écrit le poème "Les lilas et les roses".25b
- 31.07.1940
- Aragon scheidet in Nontron aus dem Militärdienst aus.
Démobilisation d'Aragon à Nontron.
- August - Août 1940
- Aragon und Elsa verbringen ungefähr drei Wochen auf dem Château de Castel-Novel von Renaud de Jouvenel, einem Stiefsohn Colettes26a , in Varetz (10 km nordwestlich von Brive-la-Gaillarde, Département Corrèze). Er läßt sich von einem Schneider aus einem Nachbarort einen Zivilanzug schneidern: "einen häßlichen, senffarbenen Anzug".27a Er schreibt die Gedichte "Enfer-les-mines", "Tapisserie de la grande peur" und "Complainte pour l'orgue de la nouvelle barbarie".27b
Aragon et Elsa passent environ trois semaines au Château de Castel-Novel de Renaud de Jouvenel, l'un des beaux-fils de Colette26b, à Varetz (à 10 km au N.-O. de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze) "où je me suis fait faire par un tailleur d'un village voisin un costume civil hideux, jaune moutarde".27a Aragon écrit les poèmes "Enfer-les-mines", "Tapisserie de la grande peur" et "Complainte pour l'orgue de la nouvelle barbarie".27b
- Ende August bis Ende Dezember 1940 - De la fin d'août à la fin de décembre 1940
- Aragon und Elsa lassen sich in Carcassonne (Département Aude), 24, route Minervoise, nieder. Sie begegnen dort u.a. Germaine und Jean Paulhan, dem Philosophen Julien Benda, dem Dichter Joë Bousquet, der auf grund einer Verwundung aus dem Ersten Weltkrieg ans Bett gefesselt ist. Nach Carcassonne hatten sich auch Gaston Gallimard, Jean Schlumberger und andere zurückgezogen.28
Aragon et Elsa s'établissent à Carcassonne (Aude), 24, route Minervoise. Ils y rencontrent, entre autres, Germaine et Jean Paulhan, le philosophe Julien Benda, le poète Joë Bousquet, grand blessé de la Première Guerre mondiale et cloué au lit. S'étaient retirés à Carcassonne aussi Gaston Gallimard, Jean Schlumberger et autres personnages.28
- 02.09.1940
- In seiner Eigenschaft als Oberkommandierender und als Staatssekretär im Verteidigungsministerium der Regierung von Vichy verleiht General Weygand Aragon offiziell die "Médaille militaire" und die "Croix de guerre avec palme". (Brief Louis Aragons an Jean und Germaine Paulhan, 17.10.1941)29
En tant que Général Commandant en chef et Secrétaire d'État à la Défense Nationale du gouvernement de Vichy le général Weygand décerne à Aragon officiellement la "Médaille militaire" et la "Croix de guerre avec palme". (Lettre de Louis Aragon à Jean et Germaine Paulhan, 17.10.1941)29
- September - Septembre 1940
- Aragon bekommt den Besuch von Pierre Seghers, der die Umwandlung seiner Zeitschrift Poètes casqués 40 in Poésie 40 vorbereitet und Aragon die Oberaufsicht über die neue Zeitschrift anbietet.30 Aragon hat einen angenehmen Eindruck: "Er ist ein charmanter Junge, überhaupt nicht verwöhnt. Er hat haufenweise sehr schöne Gedichte von Unbekannten. Merkwürdige Epoche!" (Brief Louis Aragons an Jean Paulhan, 01.10.1940)31
Aragon a la visite de Pierre Seghers qui prépare la conversion de sa revue Poètes casqués 40 en Poésie 40 et vient "proposer à Louis de superviser Poésie 40".30 Aragon est agréablement impressionné: "C’est un garçon charmant, pas gâté pour un sou. Il a plein de très beaux poèmes d’inconnus. Curieuse époque!" (Lettre de Louis Aragon à Jean Paulhan, 01.10.1940)31
- 21.09.1940
- Wiedersehen mit Georges Sadoul32, über den Aragon später sagen wird, er sei der Mensch gewesen, "der vier Jahre lang mein rechter Arm war und die schwierigsten und gefährlichsten Aufträge unserer Arbeit durchführte".33
Retrouvailles d'Aragon et de Georges Sadoul.32
Plus tard, Aragon le désignera comme "l'homme qui fut pendant quatre ans mon bras droit et assura les plus difficiles et les plus dangereuses missions de notre travail"".33
- 21.09.1940
- Die Tageszeitung Le Figaro, die sich nach Lyon zurückgezogen hat, veröffentlicht Aragons Gedicht "Les lilas et les roses" (erste Veröffentlichung Aragons nach der französischen Niederlage). Aragon hatte den Text Jean Paulhan vorgelesen, und dieser hatte ihn aus der Erinnerung niedergeschrieben und zur Veröffentlichung weitergeleitet. Daher enthält der Text einige Fehler.
Le quotidien Le Figaro, replié à Lyon, publie le poème "Les lilas et les roses" (première publication d'un texte d'Aragon après la défaite française). Aragon avait lu le texte à Jean Paulhan, et celui-ci l'avait transcrit de mémoire et transmis au Figaro. C'est pourquoi ce texte contient quelques fautes.
- 28.09.1940
- Le Figaro veröffentlicht eine korrigierte Fassung des Gedichts, in der jedoch die Verse 17-19, die die "Panik" und die "Angst" der französischen Soldaten evozieren, von der Zensur gestrichen wurden.34a
Le Figaro publie une version corrigée du poème où manquent pourtant, rayés par la censure, les vers 17-19 qui évoquent la "panique" et la "peur" des soldats français.34b
- September - Septembre 1940
- Aragon schreibt die Gedichte "Richard II quarante", "Zone libre" und "Ombres".35
Aragon écrit les poèmes "Richard II quarante", "Zone libre" et "Ombres".35
- Oktober - Octobre 1940
- Die französischen Verleger veröffentlichen, datiert von September 1940, die "Liste Otto": Von den Verlegern aus dem Verkauf genommene oder von den deutschen Behörden verbotene Bücher. Auf dieser Liste figurieren von Aragon Les Cloches de Bâle (Denoël), die deutsche Übersetzung dieses Romans (Die Glocken von Basel, Éditions du Carrefour) und Pour un réalisme socialiste (Denoël). In ihrem "Vorwort" erklären die französischen Verleger, sie hätten beschlossen, die auf dieser Liste aufgeführten Werke aus dem Verkauf zu ziehen, weil sie den Wunsch hätten, "eine gesündere Atmosphäre und die für eine richtige und objektive Wertung der europäischen Probleme notwendigen Voraussetzungen zu schaffen". Es handele sich um Schriften, "die durch ihren unwahren und tendenziösen Charakter zur systematischen Vergiftung der öffentlichen Meinung Frankreichs beigetragen haben".
Les éditeurs français publient, datée de septembre 1940, la "Liste Otto": Ouvrages retirés de la vente par les éditeurs ou interdits par les autorités allemandes. Dans cette liste figurent les livres suivants d'Aragon: Les Cloches de Bâle (Denoël), la traduction allemande de ce roman (Die Glocken von Basel, Éditions du Carrefour) et Pour un réalisme socialiste (Denoël). Dans leur "Préambule", les éditeurs français déclarent avoir "décidé de retirer des libariries et de la vente les oeuvres qui figurent sur la liste suivante" pour avoir été "désireux de contribuer à la création d'une atmosphère plus saine et dans le souci d'établir les conditions nécessaires à une appreciation plus juste et objective des problèmes européens". Il s'agissait "de livres qui, par leur esprit mensonger et tendancieux ont systématiquement empoisonné l'opinion publique française".
- 10.10.1940
- Aragon schlägt Jean Paulhan eine Art Geheim-Code vor: "Auf einer Karte dieser Art [gemeint sind die sogenannten Interzonenkarten] wollen wir, bitte schön, übereinkommen, daß Sie Gallimard Gaston und den Verlag Gallimard G. nennen. So daß, wenn Sie mir schreiben, Gaston G. liege im Sterbem, ich nicht erschrecken werde." (Brief Louis Aragons an Jean Paulhan, 10.10.1940)36 Aragon propose à Jean Paulhan l'emploi d'une sorte de code secret: "Sur une carte de ce genre [Carte interzone], convenons, voulez-vous, que vous appellerez Gallimard simplement Gaston et les éditions Gaston G. De telle sorte que si vous me dites que Gaston G. est mourant, je ne m’effrayerai pas." (Lettre de Louis Aragon à Jean Paulhan, 10.10.1940)36
- Oktober - Octobre 1940
- Aragon schreibt die Gedichte "Les croisés" und "Elsa je t'aime".
Aragon écrit les poèmes "Les croisés" et "Elsa je t'aime".
- 27.11.1940
- Aragon und Elsa treffen sich in Périgueux mit Léon Moussinac, der in provisorischer Freiheit ist, und seiner Frau Jeanne.37a
Aragon et Elsa vont à Périgueux revoir Léon Moussinac, mis en liberté provisoire, et sa femme Jeanne.37b
- 02.12.1940
- Léon Moussinac notiert in seinem Tagebuch: "Abreise Aragons und Elsa Triolets. Wir haben fünf unvergeßliche Tage miteinander verbracht. Endlich frei sprechen. Nichts ist tot. Weder Frankreich noch die Dichtung noch die Freundschaft. Wir durchleben nunmehr die Zeiten des Blutes und der Hoffnung. Aragon des Crève-Coeur, Elsa der Milles Regrets, eure Lektüren haben mir diese Luft verschafft, ohne die ich nicht atmen kann. Eure Zuneigung hat mich wiederhergestellt."
Léon Moussinac note dans son journal: "Départ d'Aragon et d'Elsa Triolet. Nous avons passé ensemble cinq jours inoubliables. Enfin, parler librement. Rien n'est mort. Ni la France, ni la poésie, ni l'amitié. Nous vivons désormais les temps du sang et de l'espérance. Aragon du Crève-Coeur, Elsa des Mille Regrets, vos lectures m'ont dispensé cet air sans quoi je ne peux pas respirer. Votre affection m'a refait."37c
- 13.12.1940
- Aragon war krank und hält sich immer noch in Carcassonne auf (siehe einen Brief an Jean Paulhan vom 13.12.1940).38
Aragon a été malade; il séjourne toujours à Carcassonne (voir sa lettre à Jean Paulhan datée du 13.12.1940).38
- Zweite Hälfte Dezember 1940 - Deuxième moitié de décembre 1940
- Aragon und Elsa reisen nach Villeneuve-lès-Avignon zu Pierre Seghers. Aragon schreibt dort den Artikel "Saint-Pol Roux ou l’espoir", der in Poésie 41, no 2, décembre 1940 - janvier 1941 erscheinen wird. Saint-Pol-Roux war am 18.10.1940 gestorben. Die Zensur streicht einige Sätze eines Zitats von Saint-Pol Roux.
Aragon et Elsa font le voyage de Villeneuve-lès-Avignon pour se rendre chez Pierre Seghers. Aragon y écrit son article "Saint-Pol Roux ou l’espoir" qui paraîtra dans Poésie 41, no 2, décembre 1940 - janvier 1941. Saint-Pol-Roux était mort le 18.10.1940. La censure raye quelques phrases d'un texte de Saint-Pol-Roux cité par Aragon.
- 31.12.1940
- Aragon und Elsa Triolet ziehen nach Nizza und lassen sich dort im das Hôtel meublé Célimène, 63, rue de France, nieder.
Aragon et Elsa Triolet déménagent à Nice et s'installent dans l'hôtel meublé Célimène, 63, rue de France.
- Winter - Hiver 1940-1941
- Aragon beginnt an einem neuen Roman zu schreiben, dem künftigen Aurélien.39
Aragon commence à rédiger un nouveau roman; ce sera le futur Aurélien.39
Fußnoten - Notes
1 Siehe - Voir Leuilliot, p. 70.8 Cf. Aragon, Blanche ou l'oubli, p. 99.
9a Aragon wird diese Geschichte u.a. Georges Sadoul (p. 113) und Denise Bourdet (p. 122) erzählen und sie in seinem Roman Les Communistes (édition Leuillot, IV,1, p. 550-551) verarbeiten.
9b Aragon racontera cette histoire, entre autres, à Georges Sadoul, p. 113, et à Denise Bourdet, p. 122, et l'introduira dans son roman Les Communistes (édition Leuillot, IV,1, p. 550-551).
9c Aragon, "Bibliographie" au Crève-coeur.
10a Aragon, "Bibliographie" au Crève-coeur.
11 Siehe - Voir Georges Sadoul, p. 113.
13 Aragon, "Bibliographie" au Crève-coeur.
14 Aragon, Blanche ou l'oubli, p. 99.
15 Aragon, "Bibliographie" au Crève-coeur.
16a Wortlaut der "citation" im Brief Aragon an Jean et Germaine Paulhan vom 17.10.1941 (Leuilliot, p. 116-117.
16b Texte de la citation dans la lettre d'Aragon à Jean et Germaine Paulhan datée du 17.10.1941 (Leuilliot, p. 116-117).
19 Leuilliot, p. 103, note 2).
20 Aragon hat sich mehrmals über den Ort geäußert, an dem er die Nachricht vom Fall von Paris erhielt; allerdings nennt er verschiedene Orte. - Aragon a évoqué à plusieurs reprises l'endroit où il reçut la nouvelle de la chute de Paris, mais il indique des lieux différents:
Man kann sich allerdings wundern, daß Aragon zweimal (in Le Fou d'Elsa und in La Mise à mort) den 13. Juni 1940 statt des 14. Juni als den Tag nennt, an dem Paris von deutschen Truppen besetzt wurde. - On peut pourtant s'étonner de voir Aragon à deux reprises (dans Le Fou d'Elsa et dans La Mise à mort) désigner le 13 juin 1940 (au lieu du 14 juin) comme le jour où Paris fut occupé par l'armée allemande
- "À Sainte-Marthe [...] / Une villa normande au bord de la forêt" ("Les lilas et les roses", Le Crève-coeur, L'OEuvre poétique, 2e éd., tome III, livre IX, p. 1107). Sainte-Marthe gehört zur Gemeinde Conches en Ouche (Département Eure); der erwähnte Wald dürfte der Wald von Conches sein. - Sainte-Marthe fait partie de la commune de Conches en Ouche (Eure); la forêt mentionnée est probablement celle de Conches.
- "Dans l'école déserte au soir d'un bourg normand" ("Absent de Paris", En français dans le texte, L'OEuvre poétique, 2e éd., tome IV, livre IX, 2, p. 143). Einige Verse weiter spricht Aragon von "la forêt du Maine". - Quelques vers plus loin Aragon parle de "la forêt du Maine".
- "[...] quand, avant que le courant fût coupé, dans une maison du Maine, j'entendis la nouvelle de Paris tombé..." (Le Fou d'Elsa, p. 169). Die heutige Region Maine liegt zwar relativ entfernt vom Département Eure, aber Aragon scheint "Maine" in einem geographisch weiten Sinn zu gebrauchen. - Bien que la région du Maine telle qu'elle est comprise aujourd'hui soit située relativement lointaine du département de l'Eure, Aragon semble employer le terme de "Maine" dans un sens géographiquement large.
- "[...] ce pays où j'arrivais vers le soir du 13 juin 1940 à Verneuil [...]. J'étais si fatigué [...]. Là, dans la paille, avec le poste radio qui n'était confié, j'ai pris les nouvelles [...]. Et c'est là, qu'on nous a dit, ce soir, que Paris s'est rendu... Nous étions trois ou quatre, muets, dans le grenier [...], et tout à coup le poste s'est tu... [...]" (La Mise à mort, p. 168) Mit Verneuil dürfte Verneuil-sur-Avre (Département Eure) gemeint sein, 34 km westlich von Dreux. - Par Verneuil il faut probablement entendre Verneuil-sur-Avre (Eure), à 34 km à l'Ouest de Dreux.
21 Datum nach - La date selon É. Ruiz, p. 138.
22 Voir Aragon, La Mise à mort, p. 324-327.
23a Erste Veröffentlichung dieses Textes (außerhalb des Journal Officiel) durch Marc Barbezat in der Zeitschrift Confluences, no2, août 1941, p. 251, note 1; Text ebenfalls zitiert im Brief Aragons an Jean und Germaine Paulhan, 17.10.1941. (Leuilliot, p. 116)
23bPremière publication de ce texte (en dehors du Journal Officiel) par Marc Barbezat dans la revue Confluences, no2, août 1941, p. 251, note 1; texte également cité dans la lettre d'Aragon à Jean et Germaine Paulhan, 17.10.1941. (Leuilliot, p. 116)
24 Leuilliot, p. 103-104, note 2.
25a Datum nach - Date selon Leuilliot, p. 104, note 2.
25b Aragon, "Bibliographie" au Crève-coeur.
26a Henry de Jouvenel, der zweite Ehemann Colettes, hatte mindestens drei Kinder: Bertrand (aus seiner Ehe mit Claire Boas), Renaud (aus seinem Verhältnis mit Isabelle de Comminges), Colette (aus seiner Ehe mit Colette). Die Familie besaß das Schloß Castel-Novel.
26b Henry de Jouvenel, deuxième mari de Colette, avait au moins trois enfants: Bertrand (issu de son mariage avec Claire Boas), Renaud (issu de sa liaison avec Isabelle de Comminges), Colette (issue de son mariage avec Colette). La famille possédait le Château de Castel-Novel.
27a Aragon zu - à D. Bourdet, p. 123.
27b Aragon, "Bibliographie" au Crève-coeur.
33 Aragon, Blanche ou l'oubli, p. 183.
34a Der Figaro schickt dem korrigierten Text, der unter der Rubrik "Courrier des Lettres" erscheint, folgenden Vorspann voraus:
LES LILAS ET LES ROSES "Das in unserem letzten "Figaro Littéraire" veröffentlichte Gedicht Der Flieder und die Rosen war nicht von seinem Autor, M. Aragon, zu uns gelangt, sondern auf den Flügeln des Ruhmes.
Was besagt, daß wir Verse veröffentlicht haben, von denen einige nicht mehr das Werk des Dichters waren - daher neun Textirrtümer, für die wir uns sowohl beim Autor als auch bei unseren Lesern entschuldigen.
M. Aragon, der gerade den Uniformkittel des Hilfsarztes abgelegt hat, nachdem er einen sehr mutigen Feldzug in einer unserer Panzerdivisionen geführt hat, hat uns aus Carcassonne den genauen Text seines Gedichtes zugesandt, welcher lautet: [...]"
34b Le Figaro fait précéder le texte corrigé publié sous la rubrique "Courrier des Lettres", du chapeau que voici:
LES LILAS ET LES ROSES "Le poème Les lilas et les roses, publié dans notre dernier "Figaro Littéraire", nous était venu non de son auteur, M. Aragon, mais sur les ailes de la renommée.
Autant dire que nous avons publié des vers dont quelques-uns n'étaient plus l'oeuvre du poète - de là neuf erreurs de texte, dont nous nous excusons et près de l'auteur et près de nos lecteurs.
M. Aragon, qui vient de déposer la vareuse de médecin auxiliaire après avoir fait une très courageuse campagne dans l'une de nos divisions légères mécaniques, nous a adressé de Carcassonne le texte exact de son poème - que voici: [...]"35 Aragon, "Bibliographie" au Crève-coeur.
37a Siehe den Bericht, den Léon Moussinac von diesem Treffen gibt, ferner das Kapitel "Pardonnez-moi, M. Bohème", Blanche ou l'oubli, vor allem p. 165 ff. Siehe auch H. Juin, p. 37.
37b Voir le récit que Léon Moussinac donne de ce rendez-vous, ainsi que le chapître "Pardonnez-moi, M. Bohème", Blanche ou l'oubli, spécialement p. 165 et seq. Voir également H. Juin, p. 37.
37c Léon Moussinac, p. 106
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24.04.99s