Aragon se rend à la frontière espagnole pour aider les réfugiés espagnols.1
Aragon participe, avec des émigrés allemands et des intellectuels français, à une manifestation en faveur de "l'Allemagne éternelle" et y défend, dans un discours, "l'autre Allemagne".
Aragon épouse Elsa Triolet, née Kagan, à la mairie du premier arrondissement de Paris.
Aragon et Elsa Triolet séjournent aux États-Unis. Les deux écrivains sont reçus par le président Roosevelt.2
Aragon assiste, à Carnegie Hall, au congrès de la "League of American Writers" où, le 02.06., il rencontre Thomas Mann.3
À l'annonce des pourparlers menant à la conclusion du traité germano-soviétique de non-agression, Aragon publie dans Ce soir l'article "Vive la paix!". Le journal est saisi, puis interdit.
Assailli par des gens habillés en officiers, avec des placards de décorations, Aragon se réfugie avec Elsa à l’ambassade du Chili, où il termine son roman Les Voyageurs de l'impériale.4
Aragon est mobilisé au 220o Régiment Régional de Travailleurs (R.R.T.), 1er Bon; c'est "tout un groupe de suspects, cagoulards, émigrés blancs, communistes, anarchistes [...] sans uniforme, avec juste un brassard et un bonnet de police"5. Il est stationné à Crouy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne), à quelque vingt-cinq kilomètres au sud de Villers-Cotterêts.
Brève permission d'Aragon. Le 27.09.1939, Roger Stéphane note dans son journal: "Court dialogue hier avec Aragon, qui passe vingt-quatre-heures en permission à Paris. L’action de la Russie [= l'occupation de la Pologne de l'Est] ne le trouble absolument pas, puisqu’il considère chaque victoire de l’U.R.S.S. comme une victoire de l’humanité. Or, il est incontestable que l’U.R.S.S. a remporté ces temps-ci d’importants succès.
À propos de la démission de Nizan, Aragon me dit: ‘Un homme sûr est un homme mort, dont on peut dire qu’il a été sûr toute sa vie.’"6
Perquisition de la police au domicile d'Aragon (18, rue de la Sourdière, Paris Ier); saisie de documents divers.7
Aragon en permission à Paris. Discussion avec Jean Paulhan, Jacques Decour, Thierry Maulnier, Kléber Haedens.8
Permission à Paris annoncée, le 15.11.1939, dans une lettre à Paulhan9. Aragon avait passé cette permission dans un état d'accablement physique et moral: "Je vous assure", écrit Elsa Triolet le 08.12.1939 à Jean Paulhan, "qu'Aragon a été sourd-muet pendant les huit jours de sa permission, et que je l'ai vu normal pour la première fois le soir où vous avez été chez nous!"10
Dans une lettre adressée, le 04.12.1939 à Elsa Triolet, Aragon explique son changement d'humeur par l'influence d'Elsa: "J’ai pris en permission, près de toi, contre toi, de toi, une grande, une énorme provision de courage. Je vais mieux, physiquement et moralement, que quand je suis arrivé à Paris l’autre jour. Comme tu dis, je suis presque normal."11
À la Comédie française, Madeleine Renaud lit le poème "Le temps des mots croisés" qui sera intégré dans Le Crève-coeur.
Roger Stéphane note dans son journal: "Excellents poèmes d'Aragon dans la dernière livraison de la N.R.F.".12
2 Leuilliot, p. 46, note 1; É. Ruiz, p. 137.
3 Siehe - Voir É. Ruiz, p. 137; Leuilliot, p. 46, note 1. - Thomas Mann notiert in seinem Tagebuch (02.06.1938) kommentarlos die Anwesenheit Aragons, mit dem er bereits Briefe gewechselt hatte. - Dans son journal (02.06.1939). Thomas Mann note, sans la commenter, la présence d'Aragon avec lequel il avait déjà échangé des lettres.
5 Siehe - Voir Aragon in - dans D. Bourdet, p. 121.
6 Siehe - Voir R. Stéphane, p. 20.
8 Siehe - Voir Leuilliot, p. 52, note 2.
9 Leuilliot, p. 54; date p. 62, note 2.
12 Roger Stéphane, p. 23.
Das Jahr 1938 - L'année 1938
Das Jahr 1940 - L'année 1940
Zurück zum biographischen Überblick - Retour à la vue d'ensemble
Zurück zur Louis Aragon Homepage - Retour à la page d'accueil
24.04.99 |