Die sehr schöne deutsche Aurélien-Ausgabe, die in der Reihe Jahrhundert-Edition des Bertelsmann Club GmbH
1998 erschienen ist, ist mit einem Begleitheft versehen, das den
Menschen und den Schriftsteller Aragon vorstellen will, das aber leider
zahlreiche Faktenfehler enthält.
So stimmt es nicht, daß Aragon in
Neuilly-sur-Seine geboren wurde (dorthin zog seine Familie erst 1904,
geboren wurde er in Paris), daß Louis bei den "Eltern" seiner
Mutter aufwuchs (es gab nur die Großmutter, da der
Großvater - vermutlich 1889 - seine Familie verlassen hatte). Der
Schüler erhält Preise nicht für "kurze Romane", sondern
für seine Leistungen im Unterricht, das Val-de-Grâce ist
keine Ortschaft, sondern ein Militärlazarett in Paris; dort, und
nicht bei "Heimaturlauben in Paris", begegnet Aragon Breton, der
ebenfalls zum médecin-auxiliaire ausgebildet wird. Aragon
gehört nicht zu den "Unterzeichnern des surrealistischen
Manifests" André Bretons, weil dieses Manifest von niemandem
(außer seinem Verfasser) unterzeichnet wurde (dagegen gehört
Aragon 1930 zu den Unterzeichnern des Zweiten surrealistischen
Manifests, um seinen Freund Breton gegen die Dissidenten des
Surrealismus zu verteidigen).
Elsa Triolet kann nicht einfach als "überzeugte
Kommunistin" bezeichnet werden (sonst wäre sie wohl in eine
kommunistische Partei eingetreten). Aragon legte 1932 kein "Bekenntnis
zum sozialistischen Realismus" ab (der Begriff tauchte erst 1934 auf),
so daß sein Bruch mit den Surrealisten auch nicht auf ein solches
Bekenntnis zurückgeführt werden kann. Es ist nicht wahr,
daß er in Le Monde réel
ein Bild der französischen Gesellschaft "nach den stilistischen
Maßstäben des realistischen Sozialismus (!)" entwirft (der
Satz wäre selbst dann falsch, wenn man "realistischen Sozialismus"
als Druckfehler deutet; denn der "sozialistische Realismus" ist nicht
eine Sache des Stils, sondern des Inhalts).
Es ist nicht wahr, daß Aragon im spanischen
Bürgerkrieg "kämpft" (er besucht - zusammen mit Elsa Triolet,
Gustav Regler und Alfred Kantorowicz - republikanische Einheiten, um
ihnen Medikamente und einen Filmprojektor zu bringen). Es ist nicht
wahr, daß ihm der Lenin-Preis zweimal verliehen wird. Der Roman La Semaine sainte bedeutet keine Hinwendung zum "'Antirealismus'". Die Ausgabe der OEuvres romanesques croisées d'Elsa Triolet et Aragon
begann 1964 zu erscheinen und nicht 1968. Die Übersetzung von
"OEuvres croisées" mit "Vermischte Prosawerke" ist falsch
(gemeint ist vielmehr die "Kreuzung" der Romane der beiden Autoren
durch ihre Veröffentlichung in ein und derselben Gesamtausgabe und
nicht um "Vermischtes" wie in einer Zeitung). Die Nicht-Erwähnung
des lyrischen Epos Le Fou d'Elsa (1963) unter den wichtigsten Werken des Zeitraums 1945-1968 stellt eine schwere Lücke dar. Es ist falsch, den Roman Théâtre/Roman
(1974) zu präsentieren als "'Theater', Roman" und ihn als
"autobiographischen Versuch" zu charakterisieren. Der Gedichtband Les Adieux erschien nicht 1979, sondern 1981.
Es trifft nicht zu, daß Aragon die
Literaturwissenschaft zur "Literatur der Zukunft" erklärte. Es ist
falsch, den Aragon des Monde réel
als "Naturalisten" zu bezeichnen (bei aller Wertschätzung Zolas
hat der "Realist" Aragon den Naturalismus als Schreibweise heutiger
Schriftsteller abgelehnt). Der zitierte Kritiker heißt "Lalou"
und nicht "Laloul". Aragon und Elsa lebten nach ihrem Eintritt in die
clandestinité - entgegen den "Sicherheitsvorkehrungen der
Untergrundbewegung" - gerade nicht getrennt.
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La très belle édition allemande d'Aurélien parue en 1998 dans la collection Jahrhundert-Edition des Bertelsmann Club GmbH,
est accompagnée d'une brochure destinée à
présenter Aragon, l'homme et l'oeuvre, mais qui contient
malheureusement de nombreuses erreurs factuelles.
Il n'est pas vrai qu'Aragon soit né à
Neuilly-sur-Seine (il est né à Paris, et sa famille ne
s'installera à Neuilly qu'en 1904), ou que Louis grandît
chez les "parents" de sa mère (il n'y avait que la
grand-mère, parce que le grand-père avait quitté
sa famille sans laisser d'adresse - probablement en 1889). Le
lycéen obtient des prix non pour ses "brefs romans", mais pour
son bon travail scolaire. Le Val-de-Grâce n'est pas une
localité géographique, mais un hôpital militaire
situé à Paris; c'est là, et non pas à
l'occasion de permissions passées à Paris, qu'Aragon fait
la connaissance d'André Breton qui reçoit, comme
lui-même, une formation de médecin-auxiliaire. Aragon
n'est pas un des "signataires du manifeste surréaliste" de
Breton, parce que personne (à l'exception de son auteur) n'a
signé ce manifeste (mais il sera parmi ceux qui signeront en
1930 le "Second manifeste du surréalisme" pour soutenir Breton
contre les dissidents du surréalisme).
On ne peut pas qualifier Elsa Triolet tout simplement de
"communiste convaincue" (si cela avait été le cas, elle
aurait probablement adhéré à un parti communiste).
En 1932, Aragon ne fit pas "profession de réalisme socialiste"
(ce terme n'apparut qu'1934), une telle profession imaginaire ne peut
donc pas expliquer sa rupture avec les surréalistes. Il n'est
pas vrai que, dans Le Monde réel,
il esquisse "une image de la société française"
"selon les critères stilistiques du socialisme réaliste
(!)" (cette affirmation serait fausse même si l'on
considérait l'expression "socialisme réaliste" comme une
coquille, étant donné que le "réalisme socialiste"
n'est pas une affaire de style, mais de contenu).
Il n'est pas vrai qu'Aragon ait "lutté" dans la
guerre civile espagnole (il rend visite - en compagnie d'Elsa Triolet,
de Gustav Regler et d'Alfred Kantorowicz - à des unités
républicaines pour leur apporter des médicaments, du
matériel sanitaire et un appareil de cinéma avec des
films). Il n'est pas vrai qu'il ait reçu le prix Lénine
deux fois. L'écriture du roman La Semaine sainte ne signifie pas passage au "'antiréalisme'". La publication des OEuvres romanesques croisées d'Elsa Triolet et Aragon
a commencé en 1964 et non pas en 1968. La traduction du terme
"OEuvres croisées" avec "Vermischte Prosawerke" n'est pas
correcte (il s'agit du "croisement" des romans des deux auteurs dans
une même édition de leurs oeuvres; "vermischt"
évoque des faits divers dans un journal). Ne pas citer le
poème épique Le Fou d'Elsa (1963) parmi les
oeuvres d'Aragon les plus importantes des années 1945-1968
constitue une grave lacune. Il est faux de présenter le roman Théâtre/Roman (1974) comme "'Theater', Roman" et de le caractériser comme "essai autobiographique". Le recueil de poèmes Les Adieux a paru en 1981, et non pas en 1979.
Aragon n'a jamais déclaré que la science
de la littérature sera la "littérature de l'avenir". Il
est faux de caractériser l'Aragon du Monde réel
comme "naturaliste" (malgré l'estime qu'il portait à
Zola, Aragon "réaliste" a toujours vivement
déconseillé aux écrivains d'aujourd'hui d'utiliser
le naturalisme comme méthode d'écriture). Le critique en
question s'appelle "Lalou" et non pas "Laloul". Quand Aragon et Elsa
Triolet étaient entrés en clandestinité, ils ne
vivaient justement pas séparés, contrevenant ainsi aux
directives de sécurité des responsables de la
Résistance.
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