Louis Aragon Online  
  "Je dirai malgré tout que cette vie fut belle"

Nécrologies

Nachrufe


Édouard Ruiz ist tot

Édouard Ruiz est mort



"Nous avons appris avec tristesse le décès d'Edouard Ruiz, survenu le 2 mars 2003 à Pern (Lot) où il vivait. Tous les spécialistes d'Aragon savent ce qu'ils doivent à ce chercheur passionné et discret, parfait connaisseur de la biographie et de la bibliographie. Il avait été notamment, en 1986, le découvreur de La Défense de l'infini ; il avait également procuré en 1990 une seconde édition, enrichie, de L'Œuvre poétique d'Aragon, et co-édité en 2000, avec Lionel Follet, les Papiers inédits conservés à la Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet. ERITA rendra hommage à Edouard Ruiz dans le prochain numéro des Recherches croisées." (Communiqué d'ERITA) "Mit Trauer haben wir erfahren, daß Édouard Ruiz am 2. März 2003 in seinem Wohnort Pern (Lot) verstorben ist. Alle Aragon-Spezialisten wissen, was sie diesem leidenschaftlichen und diskreten Forscher verdanken, diesem hervorragenden Kenner der Biographie und der Bibliographie. Er war namentlich 1986 der Entdecker von La Défense de l'infini; er hatte ferner 1990 eine zweite, erweiterte Ausgabe des OEuvre poétique Aragons besorgt und 2000 zusammen mit Lionel Follet die in der Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet aufbewahrten Papiers inédits herausgegeben. Ein Nachruf ERITAs auf Édouard Ruiz wird in der nächsten Nummer der Recherches croisées erscheinen." (Communiqué von ERITA)

Siehe den Hommage von Lionel Follet "Pour Édouard Ruiz"
in Recherches croisées Aragon / Elsa Triolet, no 9, 2004, p. 9-11.

Voir l'hommage de Lionel Follet "Pour Édouard Ruiz"
dans Recherches croisées Aragon / Elsa Triolet, no 9, 2004, p. 9-11.

Voir la lettre d'Édouard Ruiz à Wolfgang Babilas du 25 février 2003




Charles Haroche ist tot

Charles Haroche est mort



Am 23. Februar 2004 starb Charles Haroche im Alter von sechsundachtzig Jahren. Der Journalist marokkanischer Herkunft war jahrzehntelang mit Aragon befreundet. Bei der Vorbereitung und Abfassng Abfassung des Fou d'Elsa besorgte er dem Dichter eine große Anzahl arabisch-islamischer Quellen. So war der hervorragende Kenner der französisch-westlichen Kultur gleichzeitig Aragons Verbindungsmann zur arabischen Welt. Er schrieb die erste umfangreiche Studie über Le Fou d'Elsa : L'idée de l'amour dans "Le Fou d'Elsa" et l'oeuvre d'Aragon" (Gallimard, 1966, 300 S.) In einem großen Artikel (1992/93)gab er einen wichtigen Überblick über die Aragon-Kritik, wie sie sich zehn Jahre nach Aragons Tod darstellte. Für Einzelheiten seiner Tätigkeiten verweise ich auf die schönen Nachrufe einerseits von Patrick Apel-Muller ("Salut Charles Haroche"), andererseits von Hervé Bismuth, Marie Nassif-Debs und Suzanne Ravis ("Hommage à Charles Haroche"), die für ihre eigenen Arbeiten über Le Fou d'Elsa auf Haroches Liste der Quellen zurückgreifen konnten. Ich meinerseits gebe hier einen Auszug aus dem Artikel von 1992/93 wieder und veröffentliche zwei aufschlußreiche Briefe eines überaus liebenswürdigen Menschen, der nun nicht mehr unter uns weilt. Nous déplorons la mort de Charles Haroche intervenue le 23 février 2003; le disparu avait 86 ans. Journaliste d'origine marocaine, il fut l'ami d'Aragon pendant plusieurs décennies. Lorsque le poète préparait et rédigeait Le Fou d'Elsa, Charles Haroche était celui qui lui procura de nombreuses sources arabes et islamiques. Excellent connaisseur de la culture française et occidentale, il introduisait Aragon, dans une certaine mesure, dans le monde de la civilisation arabe et orientale. Ce fut Charles Haroche qui écrivit la première étude d'envergure sur Le Fou d'Elsa : L'idée de l'amour dans "Le Fou d'Elsa" et l'oeuvre d'Aragon" (Gallimard, 1966, 300 p.) Dans un grand article (1992/93) il donna un résumé important de la critique aragonienne telle qu'elle se présentait à lui dix ans après la mort de l'écrivain. Pour les détails des activités professionnelles du disparu, je renvoie aux beaux articles nécrologiques, d'une part, de Patrick Apel-Muller ("Salut Charles Haroche"), d'autre part de Hervé Bismuth, Marie Nassif-Debs et Suzanne Ravis ("Hommage à Charles Haroche"), qui, pour leurs propres travaux sur Le Fou d'Elsa, pouvaient recourir à la liste des ouvrages-sources établie par Haroche. De mon côté, je reproduis ici un extrait de l'article de 1992/93 ainsi que deux lettres de cet homme extrêmement aimable qui désormais n'est plus des nôtres.



Charles Haroche :
"Critique des critiques"
(Extrait)



[...]

Le romancier identifié à ses personnages

[...]

Cette classification des différentes critiques, les unes imperméables aux rapports littérature-politique-histoire ne retenant que les aspects formels de l'écriture romanesque d'Aragon; les autres, presque tous admiratifs, auraient choisi "la myopie, voire la cécité" et n'auraient "fait que tomber dans le même travers qu'Anthoine lui-même", cette classification est faussée et contestable- Cette double face de la critique aragonienne - comme il en va du docteur Jekyll et mister Hyde - ne permet pas d'identifier objectivement les traits fondamentaux qui caractérisent l'oeuvre d'Aragon dans son ensemble.

Portraits véridiques et contrastés

Le critique allemand Wolfgang Babilas s'est attaché, dans de nombreuses études, articles et contributions à divers colloques sur Aragon, à en déterminer le contexte historique, le caractère éminemment moderne, les structures de base à la fois poétiques et romanesques depuis Feu de joie jusqu'à Henri Matise, roman, sans négliger pour autant tous les autres écrits du poète, et ses dispositions à l'exaltation, à la provocation, à la confession ininterrompue de son amour pour Elsa Triolet, et l'influence qu'elle a exercée sur lui.

Son étude : "Louis Aragon" dans Französische Literatur der Gegenwart in Einzeldarstellungen [reprise, dans une traduction française un peu difféente, dans Études sur Louis Aragon, Münster, Nodus, 2002, p. 15-59] a le grand mérite de tenir compte très scrupuleusement des textes, des liens de fusion et de rupture entre littérature et vie, entre fonction poétique et fonction référentielle du langage dans le roman, de l'aspiration d'Aragon vers un monde de bonheur, de son cri de révolte contre le malheur individuel et social de l'homme rencontré dans toute son oeuvre. "L'autocritique traverse tout ce qu'il a écrit", note-t-il à juste titre.

W. Babilas poursuit son portrait véridique et contrasté d'Aragon en soulignant : "Quand il s'est rendu compte de la perversion et de l'échec auxquels étaient vouées, jusqu'à présent, toutes les tentatives de créer un monde autre et meilleur, son oeuvre a retrouvé cette tristesse profonde et ce désespoir déchirant qui caractérisaient déjà ses livres surréalistes, La Grande gaieté 1929) et Persécuté persécuteur (1931), voire son premier roman Anicet ou le panorama, roman (1921).

Un fait important qui se manifeste dans toute l'oeuvre d'Aragon est son goût de l'absolu qui, combiné avec une certaine composante anarchique, implique une tendance vers la destruction et le désordre, de sorte qu'on est enclin à interpréter son acceptation relative de l discipline et de la loi que lui impose le Parti, comme un moyen de défense contre les forces de l'infini et de la dissolution.

Un trait fondamental de l'oeuvre d'Aragon, qui distingue celle-ci tout particulièrement du reste de la littérature contemporaine, est son caractère passionnel ("ce sens prodigieux de l'émotion" les Lettres françaises, 17 juin 1970). Dans une époque qui prescrit à l'écrivain de camoufler ses sentiments, d'observer la distance à l'égard de son sujet et du lecteur, d'employer plutôt l'understatement que le cri, la liberté et la provocation d'Aragon consistent à exprimer sans retenue le pathétique du sentiment et de la raison et de ne pas craindre le risque e l'excès verbale. Cette attitude ("J'appartiens à la grande race des torrents", Le Paysan de Paris, p. 224), servie par une langue splendide, étincelante, pleine de sensualité, avec "cet extraordinaire pouvoir de sensibilisation des mots " (les Lettres françaises, 1er juin 1970) confère à son oeuvre quelque chose de séduisant, elle est, pour ainsi dire, "un haschisch de l'intelligence" (la Mise à mort, p. 317)."

Voilà qui nous change totalement des lanceurs d'anathèmes, des propagateurs de jugements stéréotypés, simplistes et dogmatiques.

[...]

[Extrait de "Juges et fines bouches. La critique littéraire devant Aragon", article paru, légèrement abrégé, dans L'Humanité du 17 décembre 1992, et, dans son intégralité, intitulé "Critique des critiques", dans les Cahiers du Communisme, no 1, janvier 1993, p. 126-135]


Charles Haroche :
Lettre à Wolfgang Babilas du 27 janvier 1993

[...] Bien sûr je participerai au colloque prévu en 1994 sur Le Fou d'Elsa. Et à ce sujet, j'ai transmis aux chercheurs du CNRS la liste complète des ouvrages consultés par Aragon dans l'élaboration du Fou, ouvrages qu'il m'a offerts et que j'ai en ma possession, puisque nous les avons cherchés ensemble dans des bibliothèques et chez des bouquinistes. J'ai une profonde estime et admiration pour vos études sur Aragon qui fut mon ami durant près de 40 ans. [...]


Charles Haroche :
Lettre à Wolfgang Babilas du 16 octobre 2002

Cher ami,

Votre lettre si cordiale m'est parvenue à ma résidence à la campagne où je travaille trois jours sur un essai historique sur le Moyen-Orient arabe, les autres jours de la semaine, je poursuis ce travail dans mon logement à Paris. Comme je viens de perdre mon épouse au mois d'avril 2002 et que, d'autre part, je viens de subir une intervention chirurgicale qui me retient à la campagne, près de l'hôpital qui m'a soigné, vous ne pouviez nullement me joindre ni par téléphone, ni par courrier.

Merci de tout coeur d'avoir pensé à moi, en cette période de ma vie difficile, où la moindre intention amicale m'émeut et me réconforte. J'ai toujours gardé pour vous une très grande estime pour votre talent de critique littéraire lucide et généreux, d'une honnêteté intellectuelle parfaite et un dévouement remarquable pour l'oeuvre d'Aragon dont vous maîtrisez tous les tours et détours.

Je suis heureux d'apprendre la parution de votre livre Études sur Louis Aragon. Je suis sûr qu'il sera passionnant à lire et à méditer, ainsi qu'il m'était arrivé de vous lire et d'entendre vos interventions soit à Paris ou à Grenade.

En ce qui me concerne, Gallimard qui publie les OEuvres Poétiques d'Aragon à la Pléiade et pense éditer les nombreux volumes des oeuvres romanesques croisées d'Aragon et d'Elsa Triolet, refuse de rééditer mon essai sur le Fou d'Elsa qui est épuisé depuis longtemps. Beaucoup de thèses lui sont consacrées. Depuis plusieurs années, j'ai écrit quatre ou cinq essais sur la poésie française contemporaine, sur la linguistique et la poétique (qu'est-ce que la "parole poétique"), sur l'éloge de la lecture des romans, etc., qui ne trouvent pas d'éditeurs. La plupart des éditeurs français refusent de s'engager dans la publication des essais littéraires, de sorte que des gens comme moi, qui continuent d'en écrire, se sentent veufs et orphelins. Telle est malheureusement la situation actuelle. J'ai contacté des éditeurs en Belgique et en Suisse à qui j'ai envoyé des sinopsis de mes manuscrits, aucune réponse ne m'est parvenue; par contre, les propositions à compte d'auteur affluent avec des contributions financières au-dessus des ressources normales des écrivains et des journalistes à la retraite, comme moi.

Voilà bien des détails fastidieux dans cette longue lettre où je voulais simplement répondre à votre aimable appel à vous écrire.

Merci encore une fois pour votre livre que je m'impatiente de lire. Bien cordialement à vous.

Charles Haroche


Francis Crémieux ist tot

Le décès de Francis Crémieux



Le site Louis Aragon Online a la tristesse d'annoncer le décès du journaliste et écrivain Francis Crémieux, survenu le 17 avril 2004 après une longue maladie. Né en 1920, issu d'une "grande famille", Francis Crémieux reste lié à la vie et à l'oeuvre d'Aragon surtout grâce au rôle d'interlocuteur intelligent et critique qu'il jouait dans deux livres : Aragon, Entretiens avec Francis Crémieux (Gallimard, 1964 et sur CD-ROM) et Jean Ristat, Avec Aragon, 1970-1982 (Gallimard, 2003). Francis Crémieux a été Secrétaire général de la Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet. Nous renvoyons aux articles nécrologiques parus dans le Monde du 23.04.2004 et dans l'Humanité du 21.04.2004. Die Site Louis Aragon Online teilt mit Trauer den Tod des Journalisten und Schriftstellers Francis Crémieux mit, der am 17. April 2004 nach langer Krankheit eingetreten ist. Geboren 1920, einer "großen Familie" enstammend, bleibt Francis Crémieux mit dem Leben und dem Werk Aragons verbunden dank seiner Rolle als intelligenter und kritischer Gesprächspartner in zwei Büchern : Aragon, Entretiens avec Francis Crémieux (Gallimard, 1964 und auf CD-ROM) und Jean Ristat, Avec Aragon, 1970-1982 (Gallimard, 2003). Francis Crémieux war Generalsekretär der Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet. Wir verweisen auf die Nachrufe in Le Monde vom 23.04.2004 und in L'Humanité vom 21.04.2004.

Jamel Eddine Bencheikh ist tot

Le décès de Jamel Eddine Bencheikh



Nous avons la tristesse de vous faire part du décès de Jamel Eddine Bencheikh survenu le 8 août 2005. Le poète, professeur de littérature arabe médiévale, critique littéraire et traducteur (notamment des Mille et une nuits (Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade), avait soixante-quinze ans. C'est surtout par ses études sur Le Fou d'Elsa qu'il excellait dans la communauté des chercheurs aragoniens, apportant ses profondes connaissances de l'Islam à l'analyse du chef-d'oeuvre d'Aragon.

"J.E. Bencheikh est né le 27 février 1930 à Casablanca dans une famille tlemcénienne de magistrats musulmans. Il termine ses études secondaires à Oujda. [...] De 1948 à 1950, il est à Lyon pour des études de médecine...". "De 1951 à 1953, il est à Alger où il fait des études d'arabe et de droit. [...] En 1953, il rencontre Albert Camus. De 1956 à 1962, il est à Paris où il poursuit ses études d'arabe, enseigne et passe l'agrégation.

En 1962, il regagne l'Algérie indépendante où il est Assistant puis Maître de conférences de littérature arabe médiévale à la Faculté des Lettres d'Alger. Il y crée la section de Littérature Comparée ainsi que Les Cahiers algeriens de littérature comparée qu'il dirige (1965-1968). Il enseigne, en particulier, Le Fou d'Elsa de Louis Aragon avec lequel il a eu plusieurs entretiens en 1965, et également 'la poésie algérienne de combat' ce qui amènera la publication du Diwan algérien.

Chargé de recherches au C.N.R.S. de 1969 à 1972, il est depuis, professeur à l'Université de Paris VIII puis à celle de Paris IV-Sorbonne. Il est président du jury de l'agrégation d'arabe." En 1997 il prend sa retraite.

"Quelques années après l'indépendance de l'Algérie, M. Bencheikh s'était imposé un 'exil volontaire' en France pour protester contre les restrictions de libertés imposées par le régime de Houari Boumediène (1965-1978). Auteur de plusieurs contributions à caractère politique, dans différents journaux et revues [...], réunis en 2001 dans un recueil intitulé Écrits politiques, M. Bencheikh avait notamment pris position contre l'intégrisme, en dénonçant cette 'poignée qui parle au nom de l'Islam de telle manière qu'elle est en train d'approfondir l'incompréhension entre les musulmans et l'Occident.'"
Mit Trauer teilen wir mit, daß Jamel Eddine Bencheikh am 8. August 2005 im Alter von fünfundsiebzig Jahren verstorben ist. J. E. Bencheikh war Dichter, Professor für arabische Literatur des Mittelalters, Literaturkritiker und Übersetzer (namentlich von Tausend und eine Nacht). In der Gemeinschaft der Aragon-Forscher brillierte er mit seinen Studien über Le Fou d'Elsa, wobei er seine profunde Kenntnis des Islam in die Analyse des Meisterwerks Aragons einbrachte.

J. E. Bencheikh wurde am 27. Februar 1930 in Casablanca (Marokko) als Sohn einer aus Tlemcen (Algerien) stammenden muslimischen Beamtenfamilie geboren. Er beendet seine Gymnasialstudien in Oujda (Algerien). [...] Von 1948 bis 1951 studiert er in Lyon Medizin..." "Von 1951 bis 1953 studiert er in Algier Arabisch und Jura. [...] 1953 begegnet er Albert Camus. Von 1956 bis 1962 ist er in Paris, wo er seine Arabischstudien fortsetzt, Unterricht erteilt und die Agrégation besteht.

1962 kehrt er in das unabhängig gewordene Algerien zurück; an der Philosophischen Fakultät der Universität Alger ist er Assistent, dann Dozent für arabische Literatur des Mittelalters. Er gründet dort die Abteilung für Vergleichende Literaturwissenschaft sowie die Cahiers algériens de littérature comparée, die er herausgibt (1965-1968). Gegenstand seines Unterrichts ist insbesondere Le Fou d'Elsa von Louis Aragon, mit dem er 1965 mehrere Gespräche geführt hat, und ebenfalls die 'algerische Kampfdichtung', was zur Veröffentlichung von Diwan slgérien führen wird..

Zunächst Forschungsbeauftragter im Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S.) von 1969 bis 1972, wird er Professor an der Universität Paris VIII, dann an der Universität Paris IV-Sorbonne. Er präsidiert den Prüfungsausschuß der Agrégation für Arabisch." 1997 wird er pensioniert.

"Einige Jahre nach der Unabhängigkeit Algeriens hatte sich Bencheikh ein 'freiwilliges Exil' in Frankreich auferlegt, um gegen die Freiheitsbeschränkungen zu protestieren, die vom Regime von Houari Boumedienne durchgesetzt wurden (1965-1978).J. E. Bencheikh, Verfasser mehrerer politisch ausgerichteter Beiträge in verschiedenen Zeitungen und Zeitschriften [...], die 2001 in dem Band Écrits politiques gesammelt wurden, hatte vor allem Stellung ergriffen gegen den Fundamentalismus, indem er diese 'Handvoll' Menschen anklagte, 'die im Namen des Islam so spricht, daß sie dabei ist, das Unverständnis zwischen Muslimen und dem Westen zu vertiefen.'"

Sources des indications biographiques : Christiane Chaulet-Achour, Jamel Eddine Bencheikh, Paris, Édition de l'Harmattan, 1994; Céline Ruet, "L'écrivain algérien Jamal Eddine Bencheikh est mort"


Jean Albertini est mort

La disparition de Jean Albertini, par François Eychart

RUBRIQUE TRIBUNE LIBRE
Article paru dans l'édition du 2 octobre 2006.
IDÉES
Carnets

Jean Albertini est mort jeudi dernier [28 septembre 2006] des suites d’une longue maladie. Né en 1931, très tôt tourné vers la littérature et les problèmes intellectuels, Jean Albertini a été professeur de lettres et chargé de cours à l’université de Lyon-II. Membre du Parti communiste français dès 1943 il s’est très vite engagé dans la vie intellectuelle en s’occupant plus particulièrement des grands écrivains que furent Romain Rolland, Jean-Richard Bloch, Roger Vailland, Aragon et Elsa Triolet. Pour chacun d’eux il était une autorité reconnue. Il a publié un volume de la correspondance entre Jean-Richard Bloch et Romain Rolland agrémenté de commentaires et de notes qui montraient l’étendue de son érudition, une anthologie commentée Avez-vous lu Jean-Richard Bloch ? à une époque où cet écrivain était délaissé. Aragon deviendra dans les années quatre-vingt l’objet de ses travaux menés essentiellement au sein de la Société des amis de Louis Aragon et Elsa Triolet dont il fut un des responsables et un inlassable animateur aux côtés de Francis Crémieux. On lui doit, outre de nombreux articles et des interventions dans maints colloques, un essai Non, Aragon n’est pas un écrivain engagé. En plus de ses activités de recherches et de l’aide aux étudiants, Jean Albertini collaborait aux activités de la section culturelle du PCF. Le moins que l’on puisse dire c’est que son militantisme n’a pas favorisé sa carrière, tant dans l’enseignement que pour ses publications. C’est une mémoire exceptionnelle des faits littéraires et intellectuels dans leurs rapports avec la politique qui s’en est allée, un grand travailleur au service de ses idées, de ses camarades et de ses amis.

François Eychart

Page imprimée sur http://www.humanite.fr © Journal l'Humanité


Jean Albertini est mort, par Wolfgang Babilas

...Ainsi donc je ne recevrai plus une de ces lettres dont l'écriture minuscule en indiquait tout de suite l'expéditeur : Jean. Toute la lettre était à lire à la loupe. Mais quelle calligraphie se révélait alors dont la beauté et la clarté nous rendaient facile la lecture..Comment a-t-il réussi à raffiner tellement son écriture qui,en plus, semblait être en contradiction avec le physique de sa personne ? Je n'en sais rien, mais c'était toujours impressionnant.

Ce que j'estimais beaucoup chez Jean Albertini, c'était son savoir profond et son exactitude philologique. Lire les notes qu'il attachait à ses articles ou à ceux des auteurs qu'il éditait était toujours un plaisir. Grâce à sa formidable connaissance d'Aragon, il pouvait établir une petite anthologie intitulée Non, Aragon n'est pas un écrivain engagé (1998), recueil de textes d'Aragon peu connus, méconnus, susceptibles d'arracher aux gens de bonne volonté leurs préjugés stéréotypés.

Ce n'est qu'assez tard que j'ai fait la connaissance personnelle du personnage. Nous ne nous rencontrions que très rarement, mais échangions un certain nombre de lettres. Nos rapports devinrent cordiaux quand il avait lu mes Études sur Louis Aragon qui parurent en 2002. Il s'enthousiasma pour le livre. "Votre travail est une somme aragonienne comme il n'en existe pas", m'ecrit-il le 14/12/2002, "et c'est bien émouvant pour nous, Français, de voir ces près de mille pages en français, mais venant d'Allemagne et d'un Allemand (c'est en même temps une honte que ce livre n'ait pas été publié en France : et vraiment, vu l'état de l'édition, il eût été utopique d'espérer que cela eût été possible !) […] mon enthousiasme s'accroissait à chaque page : c'est un vrai régal. Et quelle leçon pour nous tous, aragoniens! La compréhension profonde d'un tel Himalaya humain et littéraire, si je puis dire, est un fait unique dans la critique. " Etc. Cet enthousiasme se reflète aussi dans le compte rendu du livre qu'Albertini publie dans la revue Europe (no 901, mai 2004, p. 353-355).

Dans sa lettre, il promet son soutien à la diffusion du livre en France : "Ce qui me préoccupe maintenant, c'est que ce livre soit connu et lu en France. , qu'on le trouve dans les bibliothèques et même chez les particuliers qui pourront l'acquérir, malgré son prix. […] Il faut que le bouche à oreille s'en mêle […] Cela va être un travail d'assez longue haleine, mais, personnellement, j'y tiendrai la main, vous en pouvez être assuré." Qu'on excuse ces citations, mais elles montrent le degré d'amitié intellectuelle et de générosité confraternelle dont Jean Albertini était capable. Il n'est plus des nôtres, et nous sommes profondément attristés.

Wolfgang Babilas



Notre amie Lydia Babilas

    Lydia Babilas qui vient de décéder en octobre 2007 était une éminente spécialiste de la langue française, traductrice attitrée d'Aragon pour l'Allemagne. Ses traductions qui concernent aussi des oeuvres en espagnol et en italien lui avaient conféré un haut prestige auprès de tous ceux qui pratiquent ces langues. Elle était Chevalier dans l'Ordre des Palmes académiques.
    Lydia Hiller naît en 1930 à Munich dans la famille du sculpteur Anton Hiller qui enseignait à l'École des Beaux Arts de cette ville. Après le baccalauréat  elle suit un  cursus  de brillantes études supérieures dans les Universités de Munich, Santander et Pise, en philologie classique et romane, histoire de l'art, musicologie, philosophie, histoire moderne, ethnologie. Dans les années 50 elle fait la rencontre de José Ortega y Gasset qui a plaisir à philosopher avec la jeune munichoise curieuse, intelligente et belle. Dans le même temps, parallèlement à des études de piano à Essen, Stuttgart et Munich, elle suit l'enseignement de l'École internationale de traduction et d'interprète de Munich. Munie de nombreux diplômes elle commence en 1959 à travailler comme traductrice du français, de l'italien  et de l'espagnol.
    En 1960 elle épouse Wolfgang Babilas qui est alors Docteur en philologie romane, futur Professeur de l'Université de Münster dont les travaux feront autorité. En 1962 elle soutient une thèse et devient Docteur en philologie romane de l'Université de Munich..
    Vers la fin des années 60 elle commence à traduire les oeuvres de jeunesse d'Aragon . Les difficultés pour trouver un éditeur susceptible de publier Anicet ou le panorama sont grandes. C'est finalement un jeune éditeur, Werner Gebühr, qui en prend le risque et donne ce livre au public allemand en 1972. Cette traduction procure une grande joie à Aragon qui en remercie à sa façon Lydia Babilas en la mentionnant dans "La Valse des adieux" qu'il l'autorise immédiatement à traduire. En fait Aragon a trouvé sa traductrice, celle qu'il exigera pour chacun de ses livres. Elle traduira donc noimbre d'autres ouvrages dont Le libertinage (1973), Théâtre/Roman (1977), Les Aventures de Télémaque (1980), Le Mentir-vrai (1983), Aurélien (1986), Le Paysan de Paris (1996). En 1981 elle traduit Mille regrets et Le destin personnel d'Elsa Triolet  et en 1992 La femme assise de Guillaume Apollinaire.
    Dans un article pénétrant qu'elle a écrit pour le premier numéro de Faites entrer l'infini Lydia Babilas expose sa philosophie de l'art de traduire qui, dit-elle, reprend des idées exprimées par Aragon, en particulier dans la préface aux Cavaliers de Iouri Ianovski."J'essaye de tenir compte, autant que possible, de ce qu'il a désigné par des formules telles que 'photographier la phrase', 'fétichisme du texte', 'être les peintres fidèles de la prose traduite'. Suivant ses suggestions, je m'efforce donc de rendre les grandes périodes par de grandes périodes, les petites phrases par de petites phrases, les constructions paratactiques par des constructions paratactiques, de respecter dans la mesure du possible l'ordre des mots et des propositions, de garder la répétition des mots, les métaphores osées [...] Il ne s'agit pas de 'normaliser' le texte, au cours de sa transposition dans la langue allemande, mais de rendre l'écriture spécifique d'Aragon,  et là où elle heurte, par sa liberté poétique, le lecteur français, elle doit aussi heurter le lecteuer allemand. Il faut que celui-ci sente l'originalité du texte original."
    L'appui d'Aragon et la qualité de son travail lui permet d'imposer aux éditeurs une clause excluant toute tentative de remanier son texte.
    L'amitié qui lie Lydia et Wolfgang Babilas à Aragon  favorise des discussions sur de délicats problèmes de transposition ; ainsi, comme elle le rapporte dans ce même article, le problème posé par un "que" finalement rejeté par Aragon et qui sera le pivot d'une dédicace : "À Lydia Babilas, avec toute la honte que j'ai du mal que je lui donne, avec ce langage plein d'orties et ses racines fourchues qui s'en vont de tous les côtés dans les siècles du parler plus encore que de l'écrire. Et ma très respectueuse amitié. Aragon."
    En fait au moment où Lydia Babilas s'intéresse à Aragon beaucoup de ses ouvrages ont déjà été traduits avec plus ou moins de bonheur, et souvent des déformations. Ainsi pour Aurélien le traducteur s'était-il permis de compléter les phrases laissées en suspens, d'inventer des verbes que l'auteur avait omis, d'expliquer les métaphores... La première traduction du Paysan de Paris véhicule des fautes lourdes. Tout ceci disparaît avec le travail de Lydia Babilas qui sait rendre à Aurélien sa légèreté et sa dimension impressionniste.
    Lydia Babilas était une amie de notre Société. Les adhérents qui l'ont rencontrée ont éprouvé sa gentillesse et son élégance naturelle qui créait très vite une relation confiante et cordiale.
    Nous présentons à notre ami le Professeur Wolfgang Babilas nos sincères condoléances.

François Eychart.
(Article paru dans la revue Faites entrer l'infini, numéro 44, décembre 2007)

==========================

Unsere Freundin Lydia Babilas

 

                Lydia Babilas, die im Oktober 2007 verstorben ist, war eine hervorragende Spezialistin der französischen Sprache und Aragons offizielle Übersetzerin für Deutschland. Ihre Übersetzungen, auch aus dem Spanischen und dem Italienischen, haben ihr ein hohes Prestige  bei allen Kennern dieser Sprachen eingebracht. Sie war Ritter im Orden der Palmes académiques.

                Lydia Hiller wird 1930 in München geboren in der Familie des Bildhauers Anton Hiller, der an der Kunstakademie dieser Stadt unterrichtete. Nach dem Abitur betreibt sie an den Universitäten München, Santander und Pisa brillante Hochschulstudien in  klassischer und romanischer Philologie, Kunstgeschichte, Musikwissenschaft, Philosophie, moderne Geschichte, Volkskunde. In den fünfziger Jahren begegnet sie José Ortega y Gasset, dem es Vergnügen macht, mit dieser wissbegierigen,  intelligenten und schönen jungen Münchnerin zu philosophieren. Gleichzeitig und parallel zu einer Ausbildung als Konzertpianistin in Essen, Stuttgart und München besucht sie den Unterricht an der Internationalen Übersetzer- und Dolmetscherschule in München. Mit zahlreichen Diplomen ausgestattet, beginnt sie 1959 mit Übersetzungsarbeiten aus dem Französischen, Italienischen und  Spanischen.

                1960 heiratet sie Wolfgang Babilas, der damals Doktor in Romanischer Philologie ist, den künftigen Professor an der Universität Münster,  dessen Werke von maßgebender Bedeutung sein werden. 1962 promoviert  sie und wird Doktor in Romanischer Philologie an der Universität München.

                Gegen Ende der  sechziger Jahre beginnt sie mit der Übersetzung der Jugendwerke Aragons. Groß sind die Schwierigkeiten, einen Verleger zu finden, der in der Lage ist, Anicet oder das Panorama zu veröffentlichen. Schließlich nimmt ein junger Verleger, Werner Gebühr, das Risiko auf sich und macht das Buch 1972 dem deutschen Publikum zugänglich.  Diese Übersetzung  bereitet Aragon große Freude. Er dankt Lydia Babilas auf seine Weise, indem er sie im „Abschiedswalzer“ erwähnt, dessen Übersetzung er ihr sofort gestattet.  In der Tat  hat  Aragon seine Übersetzerin gefunden, die er nun für jedes seiner Bücher in Anspruch nehmen wird.  Sie wird also zahlreiche andere  Werke übersetzen, darunter  Le Libertinage (1973), Theater/Roman (1977),  Die Abenteuer des Telemach (1980), Das Wahrlügen ( 1983), Aurélien (1998), Der Pariser Bauer (1996). 1981 übersetzt sie  Die Frau  im Nerz  und Die Betrogenen von Elsa Triolet sowie 1992 Die sitzende Frau von Guillaume Apollinaire.

In einem scharfsinnigen Artikel, den sie für die erste Nummer von  Faites entrer l’infini  geschrieben  hat, legt Lydia Babilas ihre Philosophie der Übersetzungskunst dar,  die, wie sie sagt, Ideen aufgreift, die Aragon geäussert hat, namentlich in dem Vorwort zu Die Reiter von Juri Janowski. „Ich versuche, soweit wie möglich, das zu berücksichtigen, was er mit Formeln wie ‚‘den Satz photographieren‘, ‚Fetischismus des Textes‘, ‚die Übersetzung soll ein getreues Abbild der übersetzten Prosa sein‘  bezeichnet hat. Gemäß diesen Anregungen bemühe ich mich also, große Perioden durch große Perioden, kurze Sätze durch kurze Sätze, parataktische Konstruktionen durch parataktische Konstruktionen, im Maße des Möglichen auch die Abfolge der Wörter und der Satzteile zu respektieren, Wortwiederholungen, gewagte Metaphern beizubehalten […] Es geht nicht darum, den Text bei seiner Übertragung ins Deutsche zu ‚normalisieren‘, sondern die spezifische Schreibweise Aragons wiederzugeben, und dort, wo sie beim französischen Leser wegen ihrer poetischen Freiheit Anstoss erregt, muß sie auch beim deutschen Leser Anstoss erregen. Dieser muß die Originalität des ursprünglichen Textes spüren.

Die Unterstützung Aragons und die Qualität ihrer Arbeit erlaubt ihr, bei den Verlegern eine Klausel durchzusetzen, die jede Umarbeitung ihres Textes ausschließt.

Die Freundschaft, die Lydia und Wolfgang Babilas mit Aragon verbindet, begünstigt Diskussionen über heikle Transpositionsprobleme, so z.B., wie sie im selben Artikel berichtet, das Problem, das durch ein „que“ aufgeworfen wird, das Aragon letzten Endes verwirft und das folgender Widmung zugrunde liegt :: „Für Lydia Babilas, tief beschämt ob der Mühe, die ich ihr mache mit dieser Sprache voller Brennesseln und ihren gabelförmigen Wurzeln, die in alle Richtungen verlaufen durch die Jahrhunderte des Sprechens mehr noch als des Schreibens. Mit meiner sehr respektvollen Freundschaft. Aragon.“

Freilich lagen, als sich Lydia Babilas für Aragon interessiert, schon viele seiner Werke in mehr oder weniger geglückter Übersetzung und oft mit Verunstaltungen vor. So hatte es sich der Übersetzer von Aurélien erlaubt, die Sätze zu vervollständigen, die in der Schwebe gelassen worden waren, Verben zu erfinden, die der Autor weggelassen hatte, die Metaphern zu erklären… Die erste Übersetzung von Der Pariser Bauer führt schwere Fehler mit sich. All dies verschwindet mit der Arbeit von Lydia Babilas, die es versteht, Aurélien seine Leichtigkeit und seine impressionistische Dimension zurückzugeben.

Lydia Babilas war eine Freundin unserer Gesellschaft. Die Mitglieder, die ihr begegnet sind, haben ihre Freundlichkeit und ihre natürliche Eleganz gespürt, die sehr schnell eine vertrauensvolle, herzliche Beziehung schuf.

Wir sprechen unserem Freund, Professor Wolfgang Babilas, unser aufrichtiges Beileid aus.

Francois Eychart

(Übersetzt von Wolfgang Babilas)

Der französische Originaltext erschien in Faites entrer l’infini, no. 44, Dezember 2007


 _____________________________________________________________________________  

Décès de Michel Apel-Muller

C'est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès de Michel Apel-Muller, survenu le 21 décembre 2012. Le disparu  peut être considéré comme l'organisateur de la recherche aragonienne en France où il avait rassemblé un groupe de  spécialistes qui répandaient la connaissance d'Aragon dans tout le pays. C'est à son initiative que le Moulin de Villeneuve, résidence champêtre et lieu de travail d'Aragon, a été restauré et ouvert au public comme Centre de recherche et de création. Je renvoie au recueil "Hommage à Michel Apel-Muller", publié sur le site de l'ERITA; avec les contributions de Marianne Delranc Gaudric, Lionel Follet, Corinne Grenouillet, Reynald Lahanque, Patricia Principalli, .Suzanne Ravis, Maryse Vassevière, Roselyne Waller (http: //www.louisaragon-elsa triolet.org/spip.php?article498),

Mit tieferTrairigkeit nehmen wir Kenntnis vom Tod von Michel Apel-Muller (21. Dezember 2012). Der Verstorbene kann als der Organisator der Aragon-Forchung in Frankreich betrachtet werden. Er hatte eine Gruppe von Spezialisten versammelt, die die Kenntnis Aragons in ganz Frankreich verbreiteten. Auf seine Initiative wurde der Moulin de Villeneuve, Landsitz und Arbeitsort Aragons, restauriert und der Öffentlichkeit als Forschungs- und Schöpfungszentrum zugänglich gemacht Ich verweise auf die Sammlung "Hommage a Michel Apel-Muller". Sie findet sich auf der Website von ERITA.und enthält Beiträge von  Marianne Delranc Gaudric, Lionel Follet, Corinne Grenouillet, Reynald Lahanque, Patricia Principalli, .Suzanne Ravis, Maryse Vassevière, Roselyne Waller (http: //www.louisaragon-elsa triolet.org/spip.php?article498),

_______________________________________________________________________________________



.
Copyright © 1997-2013