06.01.1927
Aragon tritt in die Kommunistische Partei ein: "die wichtigste Geste meines Lebens". Breton und Éluard folgen ihm noch im Januar.
Im Jahr 1968 wird er die Partei, wie er sie vorgefunden hat, folgendermaßen beschreiben: "was die Partei damals war, war unerträglich für einen Menschen, ganz gleich für wen von uns. / [...] ein unbestreitbarer Ouvrierismus, ein Anti-Intellektualismus, usw., und gleichzeitig ein totales Unverständnis für das, was Leute wie wir sein mochten. [...] / [...] als ich in die Partei eintrat, war dort das Leben für einen Intellektuellen ziemlich unerträglich. Um in ihr zu bleiben, mußte man verrückt sein: ich war verrückt. Man kann es nehmen wie man will, aber es ist so. Und ich bin vierzig Jahre drin geblieben. Während dieser vierzig Jahre [...] habe ich u.a. verstanden, wie und wodurch man in der Partei auf die Entwicklung der Partei Einfluß mehmen konnte. Ich habe in ihr natürlich immer nur eine Nebenrolle gespielt - ich bin auf diesem Gebiet ohne Prätentionen -, aber immerhin hat sich die Partei selbst, indem jeder tat, was er konnte, von Jahr zu Jahr beträchtlich verändert. [...] die Tendenzen, die dort das Leben unmöglich machten [waren] der Gauchismus, der damals in der Partei herrschte, das Fehlen von Ausdrucksfreiheit an der Basis." (Aragon parle avec Dominique Arban, S. 89-90-91).
Damals [...] war ich praktisch von einer Sekte zu einer anderen übergegangen, man verzeihe es mir! und von der literarischen Avantgarde zur sozialen Utopie. («Les contes de quarante années», O.R.C., t. 4, S. 16 Anm. 1)
"die soziale Utopie, [...] ich verstehe darunter etwas, was einfach Naivität ist, die viele andere angesichts der sozialen, revolutionären Realität mit mir teilten, und das utopische Verständnis, das zur Folge hatte, zum Beispiel, daß wir Leute waren, die keine diesbezügliche Kritik ertrugen und die bereit waren, für die schlimmsten Dinge in aller Unschuld Erklärungen zu geben. In aller Unschuld, und ohne auch nur im geringsten zu wissen, daß wir genau das taten [...]." (Aragon parle avec Dominique Arban, S. 93-94)
Aragon adhère au Parti communiste français (Section Française de l'Internationale communiste) ; il appellera cet acte "le geste le plus important de ma vie" («Avant-lire», O.R.C., t. 2, p. 40; Aragon parle avec Dominique Arban, p. 89). Breton et Éluard le suivront encore au mois de janvier.
En 1968, il décrira l'état où se trouvait le parti à l'époque comme suit : "ce qu'était le parti à ce moment-là était intolérable pour un homme comme n'importe lequel d'entre nous. / [...] un ouvriérisme indiscutable, un anti-intellectualisme, etc., et en même temps, une incompréhension totale de ce que pouvaient être des gens comme nous.[...] / [...] quand j'y suis entré, la vie dans le parti pour un intellectuel était assez intolérable. Il fallait pour y demeurer être fou: j'étais fou. On le prendra comme on veut, mais c'est ainsi. Et j'y suis resté quarante ans. Pendant ces quarante ans, [...], j'ai compris entre autres comment et par quoi l'on pouvait dans le parti influer sur l'évolution du parti. Je n'y ai jamais joué qu'un rôle accessoire, bien entendu - je suis sans prétentions dans ce domaine - mais tout de même, chacun faisant ce qu'il pouvait, le parti lui-même a considérablement changé d'année en année. [...] les tendances qui y rendaient la vie impossible: le gauchisme qui régnait dans le parti à cette époque, l'absence de liberté d'expression à la base." (Aragon parle avec Dominique Arban, p. 89-90-91).
«à cette époque où je n'étais en fait passé que d'une secte à une autre, qu'on me le pardonne! et de l'avant-garde littéraire à l'utopie sociale.» («Les contes de quarante années», O.R.C., t. 4, p. 16 note 1).
"l'utopie sociale, [...] j'entends par là une chose qui est simplement la naïveté, que beaucoup d'autres partageaient avec moi devant la réalité sociale, révolutionnaire, et la compréhension utopique qui faisait que, par exemple, nous avons été des gens qui ne supportions aucune critique à cet égard, et qui étions prêts à expliquer les pires choses, en / toute innocence. En toute innocence, et sans savoir le moins du monde que c'était cela que nous faisions [...]." (Aragon parle avec Dominique Arban, p. 93-94)
14.01.1927
Aragon "schickt aus London einen sehr langen Text an Jacques Doucet über die Entwicklung der Surrealisten hin zum Marxismus und über seine eigene politische Wahl. Es ist eine vollkommen klare und ziemlich unverschämte Standortbestimmung: 'Ihre Bibliothek [...] erscheint mir heute als etwas absolut Verrücktes, da sie ja weder Bebeuf noch Blanqui noch Marx enthält'... Während Aragon es dem Mäzen überläßt, sich zu einem Bruch zu entschließen, scheint er einen solchen für unvermeidbar zu halten und ihn höchst wahrscheinlich zu wünschen."
Aragon "envoie de Londres une très longue lettre à Jacques Doucet, sur l'évolution des surréalistes vers le marxisme, et sur son propre choix politique. C'est une mise au point parfaitement claire, et assez insolente: 'votre bibliothèque [...] m'apparaît aujourd'hui comme une chose absolument insensée puisqu'elle ne contient ni Babeuf ni Blanqui ni Marx'... Tout en laissant au mécène le choix d'une rupture, Aragon semble la juger inévitable, et très probablement la souhaiter." (L. Follet, "Éléments nouveaux sur La Défense de l'infini", RCAET, no 3, 1991, p. 225). La lettre entière est reproduite dans L. Follet (éd.), Papiers inédits, 2000, p. , 109-120.
19.01.1927
Brief Aragons an Jacques Doucet aus Paris
Lettre d'Aragon à Jacques Doucet expédiée de Paris. (Texte : L. Follet (éd.), Papiers inédits, 2000, p. 122)
21.01.1927
Doucet, der den Bruch ablehnen möchte, trifft sich mit Aragon zu einer Aussprache.
Entrevue d'Aragon avec Doucet qui voudrait refuser la rupture. (L. Follet, "Repères chronologiques", dans La Défense de l'infini, 1997, p. 528)
22.01.1927
Aragon fährt kurz nach Belgien.
Aragon part pour un bref séjour en Belgique. (L. Follet, "Repères chronologiques", dans La Défense de l'infini, 1997, p. 528)
05.02.1927
Endgültiger Bruch Aragons mit Doucet, da dieser sich bei einem Dritten über das Alter Nancy Cunards erkundigt hatte, die er sicherlich nicht kannte.
Lettre de rupture définitive parce que Doucet s'était enquis auprès d'un tiers de l'âge de Nancy Cunard, qu'il ne connaissait certainement pas personnellement. (L. Follet, "Éléments nouveaux sur La Défense de l'infini", RCAET, no 3, 1991, p. 226; L. Follet, "Repères chronologiques", dans La Défense de l'infini, 1997, p. 528; Texte : L. Follet (éd.), Papiers inédits, 2000, p. 123)
15.02.1927
Aragon veröffentlicht «Deux voyages en URSS» in Clarté, N.S., no 6 (15.02.1927).
Darin heißt es: "Reiseberichte sind meistens die Spiegelung der Reisenden selber, und nicht des Landes, durch das sie gereist zu sein glauben. Und dabei muß man auch noch von der Voraussetzung ausgehen, daß die Reisenden gutwillig sind. [...]
Es ist sicher, daß diese beiden Geister [Andrée Viollis und Armand Dorville] wenn man so sagen darf, nur eines miteinander gemeinsam haben: ihre Meinung stand fest, bevor sie Paris verließen. Die Fakten desorientierten zwar ein wenig diese Meinung, aber als sich unsere Journalisten mit ihrem Federhalter allein befanden, kam ihnen die Gewißheit zurück. Denn beide urteilten durch eine Kultur; es schien ihnen möglich, die Russische Revolution, ohne sich auch nur um ihre Bedeutung zu kümmern, aufgrund ihrer Wirkungen zu beurteilen; sie fuhren nach Moskau mit einer Unkenntnis des Kommunismus, die einen amüsiert und die sich naiv in ihrer ebenfalls unbedarften Prossa ergießt [...].
Die allgemeinen Themen, die in diesen beiden Untersuchungen in unterschiedlicher Weise entwickelt werden, sind [...] : das sowjetische Regime ist nicht kommunistisch, die Sowjets bedienen sich des Kommunismus, in den anderen Nationen Agitation zu betreiben und verfolgen ein national russisches Ziel, und andererseits, wenn sich die russische Seele natürlich schlecht mit diesem Kommunismus abfindet, der doch ohne Realität ist, dann konnte sich ein solches Regime mit seinen Unmoralitäten nur dank dieser russischen Seele etablieren, die ja rückständig, dunkel, asiatisch ist.
Aragon publie «Deux voyages en URSS» dans Clarté, N.S., no 6 (15.2.1927).
On y lit : "Les récits de voyageurs sont le plus souvent le reflet des voyageurs eux-mêmes, et non pas celui des pays qu'ils croient avoir traversés. A supposer encore que les voyageurs soient de bonne foi. [...]
Il est certain que ces deux esprits [Andrée Viollis und Armand Dorville], si l'on peut dire, n'ont guère qu'une analogie: leur opinion était bien faite avant de quitter Paris. Les faits désorientaient un peu cette opinion, mais quand nos journalistes se retrouvèrent seuls avec leur porte-plume la certitude leur revint. C'est qu'ils jugeaient l'un et l'autre à travers une culture; qu'il leur paraissait possible de juger la Révolution russe sur ses effets sans se soucier même de sa signification; qu'ils allaient à Moscou avec une ignorance du communisme qui fait plaisir et qui s'étale ingénuement dans leur prose inégalement candide [...].
Les thèmes généraux qui se développent de façons différentes dans ces deux enquêtes sont [...] : le régime soviétique n'est pas communiste, les Soviets se servent du communisme pour faire de l'agitation dans les autres nations et poursuivent un but national russe, et, d'autre part, si l'âme russe s'accomode mal, bien entendu, de ce communisme, pourtant sans réalité, un régime pareil avec ses immoralités n'a pu s'établir que grâce à cette âme russe, arriérée, obscure, asiatique." (Texte : L. Leuillot (éd.), Chroniques I, p. 287, 288)
15.02.1927
Pierre Drieu La Rochelle veröffentlicht in Les Derniers Jours seine "Deuxième lettre aux surréalistes"
Dans Les Derniers Jours, Pierre Drieu la Rochelle publie sa "Deuxième lettre aux surréalistes". (Texte dans Pierre Drieu la Rochelle, Sur les écrivains, Paris: Gallimard, 1964, p. 49-54)
Mai 1927
Zur Rechtfertigung ihres Eintritts in die Kommunistische Partei veröffentlichen Aragon und andere Surrealisten (Breton, Éluard, Péret, Unik) die Broschüre Au grand jour.
Pour justifier leur adhésion au Parti communiste, Aragon et d'autres surrealistes (Breton, Éluard, Péret, Unik) publient la brochure Au grand jour. (Texte : J. Pierre (éd.), Tracts surréalistes et déclarations collectives 1922-1939. T. I, 1980, p. 67-77)
08.07.1927
Pierre Drieu La Rochelle veröffentlicht in Les Derniers Jours seine "Troisième lettre aux surréalistes sur l'amitié et la solitude".
Dans Les Derniers Jours Pierre Drieu la Rochelle publie sa "Troisième lettre aux surréalistes sur l'amitié et la solitude" (Texte dans Pierre Drieu la Rochelle, Sur les écrivains, Paris: Gallimard, 1964, p. 54- 85)
Août 1927
Aufenthalt in Varengeville-sur-Mer (Département Seine-Maritime, acht Kilometer südwestlich von Dieppe), wo Aragon den Traité du style schreibt. Südlich von Varengeville liegt das Schloß von Ango (XVI. Jh.), wo André Breton Nadja schreibt. "Es ist der Augenblick einer schweren Krise: theoretische Opposition zu Breton, Eifersucht gegenüber Nancy Cunard.
"Séjour à Varengeville où il rédige le Traité du style, auprès du Manoir d'Ango où André Breton écrit Nadja. C'est le moment d'une crise grave, à la fois d'opposition théorique avec Breton et de jalousie envers Nane. (L. Follet, "Éléments nouveaux sur La Défense de l'infini", RCAET, no 3, 1991, p. 226; cf. Aragon parle avec Dominique Arban, p. 61, note 1; Leuilliot, "Chronologie", p. 283).
22.08.1927
Aragon nimmt in Dieppe (Département Seine-Maritime) an einer Demonstration gegen die Hinrichtung von Sacco und Vanzetti teil. Gefühl der Einsamkeit.
Aragon participe à une manifestation contre l'exécution de Sacco et Vanzetti. Sentiment de solitude. (Leuilliot, "Chronologie", p. 283; Maryse Vassevière, "OEuvres croisées : Aragon, Breton et le mystère du Manoir d'Ango", RCAET 2, p. 159-187)
Octobre 1927
Mitunterzeichnung des Manifests Hands off Love zur Verteidigung von Charlie Chaplin gegen den Vorwurf der Unmoral. Aragon scheint der Hauptverfasser dieses Textes zu sein.
Aragon est cosignataire du manifeste Hands off Love pour la défense de Charlie Chaplin contre l'accusation d'immoralité. Aragon semble en être l'auteur principal. (Texte : J. Pierre (éd.), Tracts surréalistes et déclarations collectives 1922-1939. T. I, 1980, p. 78-84; commentaire : p. 415)
01.10.1927
Aragon veröffentlicht den Artikel «Philosophie des paratonnerres" in La Révolution surréaliste, no 9-10.
Aragon publie l'article "Philosophie des paratonnerres» dans La Révolution surréaliste, no 9-10. (L'OP, 2, IV, p. 95-124)
12.10.1927
Aragon und Nancy Cunard brechen zu ihrer zweiten Spanienreise auf.
Aragon et Nancy Cunard partent pour leur deuxième voyage d'Espagne. (L. Follet, "Repères chronologiques", dans La Défense de l'infini, 1997, p. 528)
23.10.1927
Mitunterzeichner des Manifestes "Permettez!" : Protest gegen die Einweihung eines Rimbaud-Denkmals in Charleville.
Cosignataire du manifeste "Permettez" : protestation contre l'inauguration, à Charleville, d'un monument à la mémoire de Rimbaud. (Texte : J. Pierre (éd.), Tracts surréalistes et déclarations collectives 1922-1939. T. I, 1980, p. 84-88)
Autour du 21.11.1927
Auf der Rückreise von Andalusien verweilt das Paar einige Tage in Madrid. In einem dortigen Hotel verbrennt Aragon, wie er später erzählen wird, einen Großteil des Manuskripts seines 1923 begonnenen Romans La Défense de l'infini. "Ich habe fast vier Jahre an ihm gearbeitet und ihn Ende Herbst 1927 vernichtet."
Sur le chemin du retour d'Andalousie, le couple s'arrête quelques jours à Madrid. C'est là, dans un hôtel, qu'Aragon brûle, racontera-t-il plus tard, une grande partie du manuscrit de son roman La Défense de l'infini commencé en 1923 : "J'y ai travaillé pendant près de quatre ans, et l'ai détruit à la fin de l'automne de 1927.» (Aragon parle avec Dominique Arban, p. 50; cf. p. 75; "Avant-lire", O.R.C., t. 2, p. 39; "Les contes de quarante années", O.R.C., t. 4, p. 13. Voir aussi L. Follet, "Éléments nouveaux sur La Défense de l'infini", RCAET, no 3, 1991, p. 226-227; L. Follet, "Repères chronologiques", dans La Défense de l'infini, 1997, p. 528)
Winter - Hiver 1927/28
Aragon und Nancy sind wieder in Paris.
Aragon et Nancy sont de retour à Paris. (L. Follet, «Éléments nouveaux sur La Défense de l'infini», Recherches croisées, no 3, 1991, p. 227)
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