C’est avec des oeuvres comme 1tox (2008) de Coline Lemeunier ou La Toile (2017) de Sandra Lucbert que le roman épistolaire des Lumières trouve sa réactualisation à l’ère du numérique. Ce genre nouveau, qu’on pourrait désigner comme « néo-épistolaire », se compose non plus de lettres, mais de courriers électroniques, de textos, ou, comme très récemment dans Comme elle l’imagine (2019) de Stéphanie Dupays, aussi de messages Facebook. Le roman néo-épistolaire met en scène un langage abrégé propre à une communication tout à fait altérée par un nombre de caractères qui se voit limité à l’âge numérique, 140 pour un SMS, 280 pour un message Twitter. Dans le séminaire, nous nous proposons d’analyser non seulement la représentation du danger des dispositifs médiatiques tel qu'il se présente dans les romans cités, mais aussi comment la forme du « langage numérique » choisie par le genre affecte l’écriture littéraire.
- Lehrende/r: Beatrice Schuchardt