Dès les premiers ‘voyages en Orient’ qui datent du début du XIXe siècle, le désert, tout comme le paysage oriental en général, a reflété les désirs d’évasion de l’Occident. Dans l’öuvre poétique et narrative de l’écrivain algérien Mohammed Dib (1920-2003), le désert joue également un rôle-clé, mais contrairement à la tradition littéraire du récit de voyage occidental, sa fonction est tout autre : de ses recueils de nouvelles et de poèmes Talisman et L’Aube d’Ismaël au récit Le désert sans détour, le désert (d)écrit par Dib se présente comme un blanc déconcertant, comme une image surexposée, lieu de la production mais aussi de la déconstruction du sens, de son effacement même. En partant des récits et des nouvelles de Dib, nous irons à la découverte de l’écriture et de la réécriture du désert dans la littérature algérienne récente en prenant en compte sa dimension intertextuelle et transmédiale.
- Lehrende/r: Beatrice Schuchardt