OU ES-TU ?
Où êtes-vous, Vents des joies infernales
?
Où est l'ardeur des délices, celle
des peines et des passions ?
Ils ont relégué la divinité
tremblante
Dans le non-sens des destins -
Voici le Broadway des âmes
Quelle chute d'étoile t'entraîne
donc
Dans le trou noir de la foule ?
Quel est ce cri de pauvreté qui t'enveloppe
Dans le frisson du royaume des illusions ?
Qui tombera dans le Néant
Lorsque les mots des Profondeurs
Cessent de dévoiler les pensées
?
A l'aide de quoi affaiblira-t-on la pitié
du passé et
L'avidité
Avec quoi remplacera-t-on le charabia sincère
de
L'Essence ?
Pour transformer l'inconstance
Pour soûler l'étrange
De vérités essentielles
Ce qui est absent ?
Traduction française: V. Morillon.
VOL
Je t'aime, je t'aime
Jusqu'au spasme demier du coeur.
Tu es mon poison chéri,
L'orgasme de mon âme.
Le verrou des années-jours difficiles
Durant lesquels nous avons été
séparés,
Ils hurlent au fond de moi -
La douleur m'a fait grandir en Toi.
Les bonheurs aveugles
De deux supemovas -
C'est un vol en direction des profondeurs
De deux coeurs, semblables â des roses.
Traduction française: V. Morillon.
PLEINE LUNE
Je traversais le chemin du Ciel et me dirigeais
vers le gémissement
de la Pleine Lune,
Je tirais du fond de l'Ineffable une faiblesse
sans cesse accrue
De l'âme adoucie par la crucifixion de
la Folie
De notre mutuelle compréhension, vociférée.
S'initier à la longueur du rayon détournée
par le charabia
Des rêves que trop de soins n'ont point
encore pervertis -
Et c'est tout, et mes larmes se tariront pour
servir de mensonge
à l'Espoir.
Pour retrouver mon calme je dois effacer toutes
les significations.
Je traversais le chemin du Ciel et me dirigeais
vers le gémissement
de la Pleine Lune,
L'Etoile appelait,
Mon Amour a été
brûlé,
La puissance de la Tombe-
Emportait au loin toutes les choses
Qui lui appartenaient.
Quand ? Je ne sais.
Je partageais ma couche avec la
Tristesse,
Et traversais le chemin du Ciel pour me diriger
vers le gémissement
de la Pleine Lune.
REVE
J'ai rêvé à
la nuit -
Au jardin de tombes.
A deux pas - Plus loin
Lâ où vont
les dettes de mon âme.
Le nimbus a fondu Je prie
- Lis
Avec un gémissement. Ce hurlement
d'un instant,
Reste tranquille N'aie
pas l'audace de partir
Vie cyclotron En
dissimulant ton visage.
Je prie pour que le Rêve
inonde
La signification stagnante
Afin de réduire en
poussière
L'encore du Destin.
Pardonne mon naufrage
Et mes échecs, la
vente de mon âme
C'est le Délire -
A moi le Travail, le Foyer,
la Morgue.
Je me suis éveillé
de pierre -
Un rayon glisse
Du fond de la folie
J'en garderai l'impact en
moi.
La Naiveté ronge, blesse, venge.
Mon pêché est détrôné
- Royaume des illusions SIDA.
Traduction française: V. Morillon.
LUNE
Les yeux de la Lune - sont noisettes
Je t'espérais soir et nuit,
Tout en sondant les mirage du Passé,
Et en luttant pour en triompher.
Mes larmes avaient un goût étrange,
Un instant, cherchant à filtrer une plainte,
S'étirant comme un filet de colle
Délice des côtés en larmes.
Ayant frissonné sur d'étranges
avenues,
Ayant gaspillé la force de vivre,
J'ai refoulé d'un air maussade des motifs,
Et oublié de lisser le Néant.
J'ai fait naître de la Tendresse passée
Ton image, après avoir effacé
les supplications
Les restes des années douloureuses,
Aucune force ne peut les comprendre.
Tu m'as fait renaître un jour
J'ai choisi sans marchander avec l'Enfer
Une bien douloureuse profession, la Solitude,
Afin de consommer le volume du Temps.
Traduction française: V. Morillon.
APPEL AU PASSE
N'en appelle pas au Passé:
Statue figée des sentiments.
N'en appelle pas au Passé
Les paupières du souvenir
Se ferm,ent en tremblant au moment critique.
Ne laisse pas le bien
Attendre loin du rêve
Bien entretenue
La facade du mensonge
Entraînera un instant
Le regard loin du fond.
La perruque usagée des années
Pique les yeux
A l'aide des aiguilles des jours
N'en appelle pas au Passé -
Si tu veux découvrir le chemin du futur.
Traduction française: V. Morillon.
SEMI
Semi vérité et semi conscience,
Semi arguments et semi vie.
Semi monde ? - Cela ne vaut pas le Destin.
Semi mimoire ? - Disparue J'ai oublié.
Telle la libération des âmes.
"Semi" dissout le cercle de la significatin.
Sous le semi reproche d'un semi ennemi
Se cache le mensonge d'un semi ami.
Vendue avec des semi sentiments,
La nourriture est semi finie.
Semi mari - Semi frère
Semi rempli par un semi amour.
Un semi pouvoir est une senü liberté,
Tous ont honte et ne se plaignent pas.
Senü attentions réjouissantes
Nous sommes semi endormis. Nouveau retour en
arrière ?
Traduction française: V. Morillon.
INFINIE REDEMPTION
Dans ce monde,
Comme sur le rebord d'une larne,
Je suis une fois encore repris per l'air de
l'Ame.
En souriant, je fus repoussé par les
pertes.
Que reste-t-il de moi ? L'écriture.
Que devrais-je écrire alors que les Temps
difficiles
Se font connaître sitôt disparus.
J'ai cru à ma chance mais tout le monde
m'abandonne,
Mon reflet ressemble à un squelette blanchi.
Je fais mon lit pour deux
Pour eux, dans mon rêve,
Jusqu'au matin je préserve en vain ma
chaleur.
Quoi, je ne serai ni l'un ni l'autre.
A ce moment, fou de terreur,
Je couvrirai mon papier d'Infini.
Peut-être s'agit-il de leur Rédemption
Je boirai tout ce qui refroidit
Jusqu'à la lie.
Dans ce monde,
Comme
sur le rebord d'une lame ...
Traduction française: V. Morillon.
MON AUBE
Je t'en prie ne me soustrais pas à la folie
de la nuit.
Oh ! Seigneur ! Etre dévasté, entraîné
Le long des rivages infinis jusqu'au crépuscule,
Etre décomposé par le mucus du Temps.
Je ne peux survivre au serment du mal avec de
faux remords,
Je ne peux gaspiller l'inconnu
Comment se préserver de l'incredulité
en implorant
Le Néant de ne finalenient rien me murmurer.
Mon aube m'entraîne de nouveau de l'autre
côté de la frontière,
En vain voué au Destin
De rêves volés en idylles:
Mon aube - proche d'une étoile solitaire.
Traduction française: V. Morillon.
AVERSE
Averse - Par la fenêtre,
Neige - En moi.
Mon choix:
Pour toi - Pêché.
Feu - Derrière,
Faisceau - De trahisons.
Précipice - Près de moi,
Arrêt - Naiveté.
Sur ma table, une liste
D'affaires banales
Tourbillort d'idees
Un sonnet - Déjà chanté.
Averse - Par la fenêtre,
Neige - En moi ...
Traduction française: V. Morillon.
PASSAGER
Je ne suis qu'un curieux passager
Dans un train pour Nulle Part,
Des haltes dans des appartements glacés
Et des recherches infructueuses m'ont épuisées.
Oublié, amusé, anxieux
Mon haleine n'embue pas la fenêtre.
Les bas-côtés sans fin, ennuyeux
et fatiguants -
Symbolisent l'inévitable.
Terre endormie - patient cimetière
Bardé de croix,
De leurs griffes acérées les pattes
lumineuses des démons
Ecrasent mon âme qui ne laisse plus échapper
que des cris futiles.
Le vent de l'instant éparpille les espoirs,
Personne ne caresse dé
;jà plus ma
douleur,
Dans mes yeux comme à l'abri de volets
blancs,
Se terre l'angoisse infinie de la vie.
Traduction française: V. Morillon.
RADIATION
Mon air-
N'est que le flot aveugle de la radiation,
Je le ronge-
Et ma vie est balayée par les rayons X.
Non !
Je ne veux pas me désintégrer tel
un atome
Est-ce que j'en prends le chemin ?
Nous sommes asphyxiés de facon irréprochable.
La paix et le calme:
"Que se passe-t-il ? N'aie pas peur..."
A l'aide de quoi mesures-tu toute chose ?
Tu ne peux échapper
Ni au babillage enfantin
Ni au tremblement de l'essence
En ayant foi en tous les degrés du mensonge.
Alors, qui doit être tenu pour responsable
?
Traduction française: V. Morillon.
* * *
Le coût de mon charabia est affecté
Par la négligence des sens
Je brûlerai mes idées pour payer
mes dettes à la nuit,
Je brûlerai mes idées pour payer
mes dettes à la nuit.
J'adoucirai la couleur des lignes
Des idylles perdues-
J'oublierai le cri de la passion,
J'oublierai le cri de la passion.
J'exécuterai ses ordres
Et accepterai ses baisers blancs de mensonge-
J'embellirai la crypte de mon angoisse,
J'embellirai la crypte de mon angoisse.
Je n'ai pas peur de l'espoir destructeur,
Je laisserai échapper un gémissement
dans sa direction
Avant de trouver enfin la paix,
Avant de trouver enfin la paix.
Dépecés par Lui, tous les infinis
Sont à terre
Sur la table
Du rêve de mon âme-
Les royaumes
De l'illusion
Sont en proie à la vilénie
L'écho des larmes se répercute au fond
d'un Abîme inconnu.
Traduction française: V. Morillon.
DANS UN SOUFFLE DE VIE
Oui, j'ai appris
Que je ne vivrai pas sans but-
Le rêve de l'instant est empli de délicatesse,
de mal.
Les armes du Destin, ses yeux - presque vivants
-
Ne me permettent pas de chanter les mots
De la folie.
J'ouvre la nébuleuse du gaz pour les derniers,
Temps ininflammable et désirable:
Je me trouve à l'intérieur d'un
souffle de vie-
Cet appel dans l'entrée
Retarde d'une heure l'exécution.
C'est toujoun le même soir déserté
et caoutchouteux:
Qu'apporte cet heure,
Combien d'années a-t-elle vo1ées
?
Dans le cas où tu n'aurais rien ni personne
A aimer ou pour qui pleurer
Laisse ton sonnet intérieur s'épuiser
A force de répétition.
Traduction française: V. Morillon.
* * *
Je me tiens en lanmes près de la fenêtre-
De toute part environné par un silence
cruel
Le cri du coeur se mêle à la nuit,
M'arrachant ainsi mon espoir féminin.
Le temps se venge de mon rôle mensonger
-
Mon coeur sait mais comment brûler mes
échecs ?
Le téléphone s'est fait avoir par
la mort-
Je suis veuf de ma bien-aimée.
Ne me jete pas mon passé au visage, j'embrasse
le sol
Mais que puis-je donc faire ? Me refroidir à
jamais ?
Le charabia s'insinue jusqu'aux tréfonds
de mon âme.
Comment ne pas gaspiller ? - Ecrire pour se mettre
à nu ...
Traduction française: V. Morillon.
* * *
Je vois le visage grimacant
De nouveau dans une lumière rougeâtre
Je chante la chanson finale
Et pleure : Partez !
Mes pertes attendent
Et essaient de hair
Tous mes faux passés
Pour ne choisir que le demier.
Je vois le Stop
Et en appelle à l'Espoir,
Mais Sa réponse
Est brève : Tu meurs.
Traduction française: V. Morillon.
* * *
Mon âme,
La douleur te rend transparente,
Tu voici soudain penchée
Au-dessus du gouffre des années -
Elle dorn
Légèrement.
L'infernal festin
Des dettes
Hurle.
Nu,
Il me pourrit en profondeur.
Oh! Non! Non!
Je n'ai pas vaincu
Et je n'ai pas trahi
La signification mensongère
Se déverse sur les motifs,
Elle se moque
Des misérables
"Trendre est la nuit".
Je camouflai
De nouveau mes larmes,
Glacé par le pouvoir
D'anticipation
Je l'ai consumé
A l'aide des rayons des Profondeurs.
Oh! Oui! Oui!
Refusant, j'attendais ...
Traduction française: V. Morillon.
* * *
Oh, Corps! -
Tu symbolises le bouclier incertain
Conue les anaques impitoyables de la vie.
Mon
Ame est écoeurée par la Naiveté:
le SIDA des profondeurs
N'aspirera pas totalement toutes aspirations
Et érigera la pierre tombale du Reproche.
Oh, Sens qui réclamez des Mensonges
Ne voilez pas la nudité du motif
De votre anonymat. Quand vous comprendrez
Que vous avez pris le vol régulier,
Le Destin en riant te menace
Une fois de plus de famine.
Sois distant et sépare l'éphémère
De l'exigence et de la passion utilitaire,
Ne t'égare pas, lorsque tu appréhenderas
Le gué du royaume de l'Illusion,
Pare le dôme du Paradis
De tous les sacrifices possibles
Afin de les fondre à l'infondable Bonheur.
Traduction française: V. Morillon.
BIENTOT
Il y aura bientôt la guerre ! -
Je peine à respirer contre l'oreiller
poussièreux.
Les graines du Mensonge -
Poursuivent leur explosion atomique.
Le pays de la misère,
S'étouffe une fois encore avec le sperme
de la mémoire,
Il devra prier pour apprendre
Lorsque sera crevé l'abcès.
Il y aura bientôt la guerre ! -
La Naiveté aveugle les Perversions.
Il est impossible de capturer
Les renouveaux dans les rets du bonheur.
Il est impossible de disperser
En un éclair le bal infini des significations.
Il y aura bientôt la guerre ! -
Effondrement de l'honneur et souffrance
...
Il y a un raid de nouvelles insignifications
...
Traduction française: V. Morillon.
* * *
Je séparerai la haine du chagrin,
Je serai prisonnier du carillon
Des années perdues -
Qui a besoin
Du gémissement de la pauvreté,
Si il a érodé sa mémoire
?
J'enfonce en moi
Un regard fatigué,
J'accuse mes profondeurs -
Quelle force me caressera
Et me redonnera vie de nouveau.
Momentanément emprisonné
Dans la tombe des instants -
Ils languissent,
Ils vivent
En ceux qui croient
Que le premier et le demier moment
N'étaient destinés qu'à
eux.
Traduction française: V. Morillon.
* * *
Brûler la vie
C'est fouler la lumière
Dans son étreinte,
Jeter au feu
Les années déjà passées
Leurs restes douloureux arrachés
A l'âme mutilée.
Oh ! Ihn !
La douce Naiveté et l'aveuglement
Ne feront pas écho aux appels:
Il y a l'archer du Temps -
Qui, lorsqu'il frappe, vous donne encore plus.
Depuis si longtemps ce désir
De hurler : " Oui ! "
En direction de la fétide
Fosse aux rêves.
Brûle maintenant -
Cela n'a plus d'importance -
Je supporterai vaillament
Les souvenirs qui s'éclipsent,
Je suis épuisé ...
Je suis blanchi par les années ...
Je me dissous ...
Traduction française: V. Morillon.
QUANTIZATION
Notre temps
Est quantifié
Par nos chansons,
Notre caractère périssable
Est révolté
Par nos saluts -
Jaillissant de la primordialité, les rêves
Sont inondés par les âmes cruelles
des fanatiques,
las plaisirs
Poursuivent
Les ombres
Qui passent.
Les limites du temps
Se perdent dans le Néant.
Un hurlement de douleur sourde entre les offenses
-
Nous aurons besoin l'un de l'autre jusqu'à
la mort
L'indifférence
Face
Aux infidélités
Injustifiées,
Superpersonne -
Sur le mur
D'un esprit supérieur.
L'interminabilité des bonheurs éphémères
-
Dettes pour dettes.
La perversion
Sentiments vivants,
Renouveau de la naiveté
Eparpillé sur le gâchis infemal
des mots déchirants du coeur -
Ils vivent en moi, peu importe que tu me brûles
en profondeur.
Traduction française: V. Morillon.
SUPERMANIFOLD
La condamnation est éparpillée
Par la neige des idylles -
Arriverai - je ã sauver ma Lumiére,
Pourrais - je remplir le vide
De mon ultime souci
Avec la boue et les etcaeteras ? -
Non!
Svastika de rêves non-dits
Caresses -
Empoisonnées par la raison.
Supermanifold
De la vie
Ment
Dans son délire...
Traduction française: Caroline Aeby.
ICÔNE
Yeux transparents
Larmes affectées
Me poussent au fond de mon âme
Plus fort que mon destin.
Et il n'y a plus rien ãdire -
Les métamorphoses me brûlent
Brodant les appels
Afin de me libérer.
L'obstination du néant,
Les distances deviennent aveugles
Caressent les fleurs fânées
Les entourant de rêves nébuleux.
Je porte les feuilles du délice,
Je colorie l'échafaud menteur
Dans la couleur originelle
Pour me figer comme un fou.
Défigurant le motif
Je colle mes plaintes dans les vers,
Par des mots insatiables.
Avec la souffrance des années
Naît le désir d'avoir des roses.
Mon corps décomposé, je reste
Vivant, tel un squelette
De dettes rongées
Qui n'existent plus.
Surmontant la nuit
J'arrive dans la lumière
Et je dépose pour eux une bougie
Accrochée à ma main.
Icône. Eux: mon fils
Et ma fille - volés
Par le quodien,
Un paysage,
Des arbres...
Et la lumière...
Traduction française: Caroline Aeby.